La médaille du jour. Coupe du monde : des "dessaoûloirs" pour les supporters ivres
La Russie s'est engagée fermement dans la lutte contre l'alcoolisme. Symbole : la réouverture des "dessaoûloirs" soviétiques.
Les supporters de la Coupe du monde 2018 qui pensaient prendre des bains de vodka en Russie vont être déçus. Le pays est bien décidé à lutter contre l'alcoolisme. Il a même rouvert les "dessaoûloirs". C'est à lire dans le journal L'Opinion. Le quotidien s'est rendu à Tchéliabinsk dans l'Oural. Le principe est le suivant : jour et nuit, un fourgon sillonne les rues à la recherche des buveurs égarés. Des buveurs conduits dans un centre que les Soviétiques appelaient "dessaoûloir", aujourd'hui baptisé "Centre de séjour temporaire pour personnes en état d'ébriété." À leur arrivée ils déposent leurs affaires : papiers, téléphone, argent puis ils sont examinés par un médecin. Les malades et les blessés sont conduits à l'hôpital, une douche pour ceux qui veulent avant de partir cuver dans l'un des 35 lits. Séjour qui peut durer jusqu'à 24 heures.
Séjour volontaire, gratuit et confidentiel
Ni la famille ni l'employeur ne sont prévenus. On est donc très loin des "dessaoûloirs" à la soviétique dans lesquels les alcooliques pouvaient être attachés, soumis à des électrochocs sans parler des douches froides.
Ces "dessaoûloirs" modernes fonctionnent tellement bien que deux villes de la Coupe du monde, Saransk et Volgograd, viennent d'en ouvrir un pour accueillir les supporters les plus alcoolisés. Des centres symboles de la lutte nouvelle contre l'alcoolisme, l'un des fléaux du pays et ça marche ! D'ailleurs, depuis le début de l'année, les Russes ne sont plus les plus gros buveurs d'Europe. Les Français et les Allemands font pire si l'on en croit les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé. À Moscou, le nouveau lieu à la mode, c'est la salle de sport.
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