La médaille du jour. L'amour d'un skipper pour son bateau, un lien très fort
L’amour entre un homme ou une femme et son bateau est un lien réel très fort. Il est souvent évoqué par les skippers.
Quand les marins parlent de leur bateau de course, ils expriment un lien très fort d'amour entre l'être humain et sa machine qui devient une personne à ses yeux. On peut alors imaginer que quand l'aventure se termine mal, c'est un crève-coeur immense. Yves Le Blevec qui a chaviré au large du Cap Horn au début du mois de décembre lors de sa tentative de tour du monde à l'envers nous parlait de déchirement quand il a dû abandonner son bateau, un trimaran qu'il suit encore à la trace grâce à une balise. Mais pour Eric Defert, c'est encore pire. Il a subi une infortune de mer au large des Açores lors de la dernière Transat Jacques Vabre. Résultat : bateau retourné, combinaison de survie et sauvetage par un cargo.
Quasi-impossibilité de retrouver un bateau disparu
Sept semaines plus tard, les deux skippers qui étaient à bord sont à terre, sauf que le bateau, un multicoque de 50 pieds, est introuvable. Les balises ont cessé d'émettre. Un bateau retourné dans la mer, c'est aussi difficile à repérer qu'un morceau de plastique blanc dans la neige. Et les chances de remettre la main dessus sont quasi-inexistantes. Eric Defert a lancé une souscription sur internet pour financer ses recherches et encore croire à l'impossible. C'est donc le compagnon du marin qui a disparu. Là encore, une déchirure. Certes, comme pour tout sinistre, les assurances vont payer, mais quand ? Par ailleurs, en attendant, le skipper se retrouve sans monture. Il se sent nu et c'est la Route du Rhum l'an prochain, la course mythique, qui pourrait lui passer sous le nez.
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