La médaille du jour. Gregg Popovich, coach des Spurs de San Antonio et grande gueule du basket américain.
Gregg Popovich entame sa 23e année de NBA comme entraîneur de l'équipe de basket des Spurs de San Antonio. "Coach Pop", c'est son surnom, n'hésite pas à critiquer ouvertement Donald Trump.
Il a dépassé ses fonctions depuis bien longtemps et entamera la nuit prochaine sa 23e saison de NBA toujours à la tête de la même équipe, les Spurs de San Antonio. Il s'appelle Gregg Popovich, alias "Coach Pop" pour tous les amateurs de basket, qui le vénèrent. Car c'est un modèle dans le basket, bien sûr, avec cinq titres NBA mais aussi en-dehors du terrain.
Né à Chicago, d'un père serbe et d'une mère croate, Coach Pop a eu plusieurs vies. Avant le basket, il a été dans l'US Air Force, il aurait même travaillé pour les renseignements américains, en pleine guerre froide. Mais depuis deux ans, il fait surtout parler de lui pour ses prises de position contre Donald Trump. Il est même le seul à clouer le bec au président américain quand il le traite de "menteur pathologique", de "lâche". Donald Trump d'habitude si prompt à réagir sur Twitter ne dit rien. Car Coach Pop en impose et se moque bien des risques qu'il prend.
Gregg Popovich, la grande gueule
Il a soutenu, par exemple, avec force Colin Kaepernick, ce quaterback ostracisé pour avoir mis le genou à terre pendant l'hymne américain. C'est lui Gregg Popovich qui a nommé la première femme assistante en NBA, à ses côtés. Il résiste à toutes les pressions, y compris celle de son public, celui d'une franchise texane, dans un Etat pro-Trump. Certains spectateurs ont même préféré renoncer à leur abonnement mais il s'en fiche, parce qu'il a une mission. Celle de faire de ses joueurs des citoyens. Il va même jusqu'à leur organiser des projections privées, pour leur montrer des films sur l'esclavage, sur les droits civiques, les violences faites aux femmes. C'est un personnage, une figure, respectée, adulée, notamment par les minorités. Certains le verraient bien se présenter à l'élection présidentielle face à Trump. Il y a bien eu un président acteur, alors pourquoi pas un entraîneur de basket...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.