La boîte à outils. L'entretien d'embauche en vidéo, une pratique en pleine expansion
Tout l'été, on passe en revue les nouveautés en matière de recrutement et de recherche d'emploi. Mercredi, l'entretien d'embauche en vidéo, une pratique en pleine expansion.
Si l'on doute du phénomène, il suffit de regarder la bonne santé de deux des sociétés qui proposent aux entreprises d'organiser pour elles des entretiens d'embauche en vidéo différée. Easyrecrue vient de lever huit millions d'euros. Et Visiotalent, qui a réalisé une croissance de 400% de son chiffre d'affaires au premier semestre de l'année dernière, a fusionné avec le site d'emploi Météojob. Moralité, si vous postulez à un emploi, ne soyez pas surpris qu'on vous propose, après avoir reçu votre CV et avant de vous recevoir éventuellement en entretien bien réel, de réponse à quelques questions face caméra.
L'entretien d'embauche en vidéo différée remplace le coup de téléphone avec la personne chargée du recrutement. Une conversation qui pouvait prendre 15-20 minutes, alors qu'il n'en faut que cinq pour regarder cet enregistrement. Le recruteur vous envoie par courriel un lien pour vous connecter à une plateforme. Vous avez quelques jours pour vous y rendre. Quand vous vous sentez prêt, placez-vous devant la webcam de votre ordinateur. Vous allez répondre à des questions qui s'affichent sur votre écran et restent en place 30 secondes. Il y a en général cinq questions. Pas question de faire pause, quand c'est parti, c'est parti.
Un gain de temps pour le recruteur
Les personnes chargées du recrutement disent d'abord que ça leur fait gagner du temps. Elles ne peuvent pas appeler tout le monde, mais regarder des vidéos courtes, oui. Surtout, elles insistent sur le fait que ça permet à certains candidats de se démarquer alors que leur CV n'avait pas marqué le recruteur. On dit que les candidats atypiques mais qui savent bien se vendre ont toutes leurs chances grâce à l'entretien vidéo différé. Reste qu'il faut être à l'aise devant la caméra, et ça, ça se travaille.
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