Nathalie Loiseau se dit "surprise et choquée" par les divisions des Républicains sur le cas Orban
La ministre des Affaires européennes, invitée samedi de franceinfo, n'a pas apprécié que Laurent Wauquiez, chef de file de LR, se fasse photographier avec Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, lors d'une réunion du Parti populaire européen.
La ministre chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, invitée de franceinfo le 22 septembre, a regretté l'attitude et les divisions du parti Les Républicains (LR), à propos de Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, dont le pays fait l'objet d'une procédure exceptionnelle pour "violation grave" des valeurs de l'Union européenne. "Je ne peux qu'être surprise et choquée", a déclaré la ministre.
Le Parlement européen s'est prononcé la semaine dernière pour l'activation de l'article 7 du traité de l'UE, ce qui pourrait à terme conduire à des sanctions contre Budapest, accusée de violer l'État de droit. Cependant, sur les 20 parlementaires français membres du Parti populaire européen (PPE), groupe où siègent les élus Les Républicains, neuf ont voté cette disposition. "Les Républicains se sont divisés. La moitié d'entre eux, soit ont considéré qu'il n'y avait pas de problème, soit se sont abstenus, ce qui qui consiste à se mettre la tête dans le sac", a estimé la ministre. "Les atteintes à l'État de droit, ce n'est pas une virgule dans une conversation", a-t-elle poursuivi, considérant que "c'est une affaire sérieuse".
La ministre a ciblé Laurent Wauquiez et sa position face au Premier ministre hongrois. Elle relevé qu'"après le vote, Laurent Wauquiez est allé au congrès du Parti populaire européen à Salzbourg et s'est fait photographier avec Viktor Orban, disant qu'il avait toute sa place au sein de la famille de la droite traditionnelle européenne".
Sur le Brexit et la vive réaction de Theresa May, Première ministre britannique, à Salzbourg vendredi lors d'un sommet européen, Nathalie Loiseau a jugé que la sortie du Royaume-uni de l'Union européenne "ne peut se traduire par la déglingue, le détricotage de l'Union européenne". Toutefois, "nous travaillons à un bon accord, il est possible et j'y crois. Ensuite je ne peux pas exclure qu'on ne se mette pas d'accord à la fin, a ajouté la ministre chargée des Affaires européennes. "Un accord doit être ratifié par le Parlement britannique comme il doit l'être par le Parlement européen."
"Imaginons qu'il n'y ait pas d'accord, ce que nous disons, c'est qu'il faut s'y préparer, a poursuivi Nathalie Loiseau. Je ne peux pas, le gouvernement français ne peut pas se retourner vers nos compatriotes le 30 mars [2019] au matin en disant finalement, on est arrivés à rien et on n'est pas prêts."
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