Ukraine : pour Alain Juppé, "il faut dire stop" à Poutine
"Le gouvernement s'est mis dans une impasse extraordinairement
difficile. Nous attendons qu'il sorte du bois " a
affirmé Alain Juppé sur le plan d'économies de 50 milliards que le gouvernement
doit annoncer. "Il y a des réformes extrêmement douloureuses à faire. Le gouvernement sur
le bord du gouffre, hésite à sauter".
"Je demande un moratoire sur la
réforme des rythmes scolaires"
Et il lance des pistes
d'économies : "Est-ce qu'on a besoin d'autant de ministères? On nous dit vous
allez mettre en place les nouveaux rythmes scolaires qui ne satisfont personne.
Et ça nous coûte de l'argent. Commençons par ne pas nous donner de dépenses supplémentaires.
Je demande un moratoire de la réforme des rythmes scolaires. Il faut aller plus
loin dans la réforme des retraites. On n'évitera pas une mesure qui ne calera
pas exactement la progression des retraites sur l'inflation..."
Mais
l'ancien Premier ministre n'approuve pas la proposition du patron de Medef
d'instaurer un Smic jeunes, autrement dit un salaire plus bas que le Smic. Une "proposition intempestive " pour
Alain Juppé : "Nous allons
tous avoir des efforts à faire. C'est évident. Ce n'est pas une raison
pour brutaliser les plus petits revenus. J'observe d'ailleurs que cette
proposition qui me parait intempestive dans le paysage actuel ne fait pas
l'unanimité au sein du patronat".
Ukraine : "il faut dire stop"
à Poutine
"Je
mesure la difficulté de faire baisser la pression pour éviter une escalade
militaire qui nous conduirait à la catastrophe. Il faut bien le dire
Poutine a gagné la premier manche. Et aujourd'hui il déstabilise indirectement
la partie orientale de l'Ukraine. Il ne faut pas faire preuve d'une trop grande
complaisance. Et si on veut reprendre la main pour la deuxième manche, il faut
que nous récréons un rapport de forces avec la Russie, une puissance aux pieds
d'argile" a assuré Alain Juppé. "Commençons
par exemple par desserrer la dépendance énergétique de l'Europe par rapport à
la Russie".
Et l'ancien ministre des Affaires étrangères souhaite de nouvelles sanctions : "Il ne faut pas laisser passer ce qui est en
train de se produire. On connait bien Poutine. Tant qu'il avance sans dégâts,
il continuera à avancer. Il faut dire stop".
Et l'Elysée vous y pensez? "Non".
"Qu'on me laisse en paix avec ça, ce n'est pas le problème. Nous avons beaucoup d'échéances devant nous. La prochaine élection ce sont les élections européennes. Il y aura des sénatoriales. Et après ce que je souhaite c'est la mise en place de primaires pour la sélection de notre futur champion à l'élection présidentielle. Donc nous avons beaucoup de rendez-vous sur France Info à avoir avant d'entrer dans le débat présidentiel".
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