Cette crise, pour le ministre français des Affaires étrangères, c'est peut-être "la crisela plus grave depuis la Guerre Froid e". "C e qui se passe est inadmissible " et le référendum programmé pour le 16 mars en Crimée est "totalementinconstitutionnel et illégal endroit international." "S'il n'y a pas de résultats très rapides ", de nouvelles sanctions contre "des responsables et des entreprises russes" pourraient être prises : "Ça peut être des gels d'avoirs, des annulations, des refus de visa..." a expliqué le ministre français des Affaires étrangères. Et des proches du président russe pourraient être concernés : "Pour tout ce qu'on appelle le milieu proche, c'est tout à fait dans la possibilité si les Russes ne comprennent pas qu'il faut revenir à une relation normale.""Et si une autre tentative est faite alors là on entre dans tout à fait autre chose, c'est-à-dire des conséquences graves relatives aux relations entre l'Europe et la Russie" a indiqué Laurent Fabius évoquant donc une éventuelle troisième phase de réactions.Laurent Fabius : " Je ne vais pas citer des exemples apocalyptiques*". *Mais dans cette hypothèse, le ministre des Affaires étrangères n'en dira pas beaucoup plus : "Si un pays agit d'une manière telle qu'il ne respecte pasles frontières et l'indépendance des autres pays, on ne pourrait pas avoir lesmêmes relations du tout et on revient à ce qu'on connaissait il y a de longuesannées avec les problèmes énormes que ça va poser. Je ne vais pas à la foisplaider pour la désescalade et citer des exemples apocalyptiques".A LIRE AUSSI ►►► Ukraine : Carlotti et Fourneyron boycottent les Jeux paralympiquesLaurent Fabius a aussiconfirmé une information que France Info vous donnait dès jeudi soir, l'absencede ministres français aux jeux paralympiques de Sotchi : "Ils ne seront pas là. Qu'il y ait desministres français là-bas, cela aurait été très inopportun.Nous prenons une attitude qui me paraît très raisonnable. C'est-à-dire qu'il n'estpas question de pénaliser les athlètes. Ils ont travaillé dans desconditions très difficiles pour être présents là-bas. Ils ont travaillé pendantdes mois et des mois. il est normal qu'ils puissent c oncourir" .Fabius répond à Fillon : "Il faut mieux soutenir son propre pays"Enfin le ministre des Affaires étrngères a taclé François Fillon qui a reproché ce jeudi soir à la France de traiter "lesRusses comme si c'était une sorte de dictature sud-américaine d'un milliond'habitants"."J'ai le souvenir de monsieur Fillon appelant monsieurPoutine par son prénom. Je crois que dans cette affaire, il faut mieux soutenirson propre pays que d'apporter un soutien à ceux qui ceux qui sont en train devioler l'intégrité territoriale de l'Ukraine " a répondu Laurent Fabius.