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Steve McCurry veut "photographier la vie" dans la guerre

Ses photos sont connues dans le monde entier. Qui n'a jamais vu son portrait d'une jeune Afghane aux yeux verts ? Steve McCurry couvre l'actualité depuis presque quarante ans, de conflit en catastrophe naturelle. Il est en France pour un livre et une exposition. Rencontre avec un photojournaliste exceptionnel.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Si Steve McCurry devait partir demain en reportage, il
irait en Syrie : "Personne ne sait quoi faire. On voudrait aider, mais on
ne sait pas comment . Il y a un million d'enfants dans les camps de réfugiés.
Je voudrais aller dans les villages, dans les quartiers
". Même au milieu
de la guerre, le journaliste essaie de "photographier la vie".

►►► Le site internet et les images de Steve McCurry ici

Steve McCurry couvre l'actualité depuis les années 1970 :
en Yougoslavie, dans le Golfe, en Asie, ou encore à New York, sur les ruines du
World Trade Center, le 11 septembre 2001... Ses images - souvent des portraits

  • donnent des visages aux catastrophes. Un de ses clichés les plus célèbres
    reste le portrait d'une jeune réfugiée afghane, photographiée en 1984 :
    "C'était la première fois que cette jeune fille se faisait photographier
    et même la première fois qu'elle rencontrait un étranger. Sur son visage, il y
    a une expression de surprise et même de perplexité, de curiosité..
    ." A la
    une de National Geographic, ce portrait mystérieux fait alors le tour du monde.

 

Dix-sept ans après rencontré cette jeune fille, Steve
McCurry réussit à la retrouver. L'enfant de douze ans est devenue une femme de
trente ans précocément vieillie, marquée par une vie difficile. Elle pose à
nouveau pour le photographe américain. Depuis la première série de photos, les
Talibans sont arrivés au pouvoir. L'Afghane est maintenant couverte d'un voile
intégral.

Dans le livre qui paraît - Inédit, les histoires à
l'origine des photographies (Phaidon, 49,95 euros) - le photojournaliste
présente aussi des images plus apaisées, comme ce grand cliché d'un des temples
d'Angkor, au Cambodge. Au cœur du monument, on aperçoit la silhouette d'un
pèlerin. Steve McCurry aimerait-il retrouver cet homme ? "Ce serait
intéressant ! Mais ces rencontres que je fais sont toujours brèves, fortuites.
C'est dommage mais c'est ainsi : je ne peux presque jamais les revivre"
.

A Paris, la galerie Frédéric Got accueille une exposition
consacrée à Steve McCurry, jusqu'au 5 novembre.

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