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Sida : "Vrai contrôle de l'épidémie dans certaines régions" (Pr. Girard)

Le Pr. Pierre-Marie Girard, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Saint-Antoine, revient sur l'état actuel de la recherche autour du virus du Sida. Actuellement à Melbourne pour participer à la 20e conférence internationale sur le sujet, il parle d'avancées certaines, mais aussi d'une attention à ne surtout pas relâcher concernant les comportements à risques.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Des chercheurs travaillent sur le Sida toute l'année à l'institut Pasteur © Maxppp)

C'est depuis plusieurs années la même chose : la recherche sur le Sida avance, l'épidémie recule par endroits, mais le bilan humain reste effroyable dans certaines parties du monde. Et, surtout, il faut lutter contre toute idée de relâchement ; les comportements à risques le restent plus que jamais. C'est pour faire le point que plusieurs centaines de spécialistes sont actuellement réunis en Australie, dans le cadre de la 20e conférence internationale sur le Sida à Melbourne.

Parmi ces spécialistes, le professeur Pierre-Marie Girard, chef du service des maladies et infectieuses à l'hôpital parisien de Saint-Antoine. Invité de France Info ce jeudi matin, il parle d'un "vrai contrôle de l'épidémie dans certaines régions, une certaine réduction du nombre de morts ". Et il insiste : "C'est encore l'Afrique sub-saharienne qui paie le plus lourd tribut, mais c'est aussi au sein des pays riches les populations les plus vulnérables, par exemple les homosexuels et les usagers de drogue ".

"On endort mais on ne se débarrasse pas du virus, ce n'est pas encore à notre portée" (Pr. Girard)

Concernant les usagers de drogue, son point de vue est sans appel : "La politique répressive va à l'encontre de tout ce qu'il faut faire ". Et dans ce cadre, "la France n'est pas très brillante " concernant le débat sur les "salles de shoot", qui tardent à se réaliser sur le territoire.

Enfin, certes "lorsqu'on bloque le virus on a une espérance de vie similaire à celle des personnes non infectées ", mais le constat reste immuable, pour l'instant : "On endort mais on ne se débarrasse pas du virus ".

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