Loi famille : François Rebsamen salue une "sage décision"
En 24h, le gouvernement a enterré son
projet de loi sur la famille. Une "sage décision ", estime François
Rebsamen. Il fallait "apaiser " la société, réagit-il mercredi sur France
Info.
Faisant notamment référence à la PMA, le président du groupe socialiste
au Sénat juge en effet qu'on "ne peut pas imposer à notre société des
modifications profondes s'il n'y a pas en amont un travail de conviction. Il ne
peut pas y avoir de passage en force " sur ces sujets, estimant préférable
aujourd'hui de revenir aux sujets essentiels. "Aujourd'hui, l'urgence c'est redonner la confiance au niveau économique
et s'occuper de la lutte sur le chômage ", affirme-t-il sur France Info.
PMA : "la société n'est pas prête"
Réagissant à l'annonce des élus PS
et verts qui ont contre-attaqué mardi en annonçant leur intention de faire
passer, quoi qu'il en soit, des mesures du texte par le Parlement, Matignon ayant
annoncé un peu plus tôt que ce projet ne verrait pas le jour avant 2015 au plus
tôt, officiellement à cause d'un calendrier parlementaire surchargé, le président
du groupe socialiste au Sénat en est convaincu : "aujourd'hui, notre société n'est pas prête à accepter de
but en blanc la PMA ".
►►► A LIRE AUSSI | Loi famille : les députés de la majorité tiennent bon
Par contre, il y a dans l'avant projet de loi sur
la famille "des éléments importants pour les familles ", notamment
sur le divorce, poursuit-il. "Si l'Assemblée nationale prend l'initiative
de faire avancer, dans l'intérêt des familles, la loi sur ces points là, le Sénat
suivra cette démarche ", annonce François Rebsamen. "Mais il ne s'agit pas de réintroduire la PMA ",
répète-t-il.
"Il faut déjà convaincre et expliquer avant de faire voter des lois"
François Rebsamen estime par
ailleurs que sur des sujets sensibles tels que la PMA,
ou encore le PACS en sont temps, "il ne faut pas aller trop vite " et qu'un "débat de société préalable " devrait s'imposer. "Une
grande majorité de Français ne sait même pas ce que c'est ",
regrette-t-il. "Il faut déjà convaincre et expliquer avant de faire voter
des lois ", explique le président du groupe socialiste au Sénat.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.