L'armistice qui met fin à laPremière guerre mondiale célèbre ses 100 ans cette année. Pour en discuter, Jean Leymarie a reçu ce lundil'historien Nicolas Offenstadt. Le professeur estime que la tradition du 11 Novembre est encore "relativement forte ". Dans de nombreusescommunes, 100 ans après, "les élus, les anciens combattants et les élèvesdes écoles " se retrouvent autour des monuments aux morts.EVENEMENT FRANCE INFO ►►► LaGuerre guerre, au jour le jour, 100 ans après. Vivez le quotidien de la guerre14-18 pendant cinq ansDes monuments aux morts qui, rappelle-t-il,existaient déjà après 1870, même si leur nombre a réellement augmenté "dansles années 20 et 30 ". Des monuments qui sont tous différents, "ils parlent de paix, de guerre, de deuil... Ils racontent toute une partie de l'histoirede la guerre ". D'autres sont controversés, raconte Nicolas Offenstadt, "surcelui de Levallois-Peret par exemple, on voit un ouvrier qui casse une épée sur son genoux ".Une dénonciation de la guerre qui passe mal à l'époque de sa construction, auprès des anciens combattants dedroite conservateurs.A VOIR ►►► Les fraternisationsde Noël, les taxis de la Marne, le gouvernement quitte Paris... la chronique "FranceInfo y était""Fusionner avec les 70 de la guerre 39-45, c'est un peu dévaloriser le centenaire de 14-18" (Nicolas Offenstadt)Depuis l'an dernier, le 11Novembre sert également de commémorations pour la Seconde guerre mondiale, lesguerres coloniales et les opérations extérieures de l'armée française, en Afghanistanpar exemple. Or, pour Nicolas Offenstadt, cela crée de "la confusion ".D'autant qu'il estime que les célébrations du 11 Novembre "n'étaient pasmenacées " d'oubli. Pour lui, la mémoire de cet armistice est encore "vive ". "Fusionneravec les 70 ans de la guerre de 39-45, c'est un peu dévaloriser le centenairede 14-18 ".Jeudi dernier, FrançoisHollande avait lancé ce centenaire à l'Elysée. Un discours "très consensuel " pourNicolas Offenstadt. Le président de la République "ne cherchait pas àmarquer son discours. Il y avait une absence quasiment complète de référencesocialiste ou de référence de gauche ", souligne-t-il.