Henri Guaino : "Il n'y a pas de débat quand la solution est écrite d'avance"
Henri Guaino, député UMP des Yvelines et ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, a exprimé mardi à l'Assemblée son opposition au projet de loi sur le mariage pour tous. Parfois virulent, il a réclamé un referendum. "A pprouvez-vous le projet de loi du gouvernement ? Voilà la question que je poserais ", indique-t-il sur France Info mercredi matin. "Le
texte existe, il suffit de demander au peuple de trancher ", ajoute-t-il. "E st-ce que nous avons toujours dans tous les cas sur
tous les sujets le droit de parler à leur place ? Il y a des sujets sur lesquels
nous n'avons pas le droit de parler à leur place ".
"Il n'y a pas de débat quand la solution est écrite d'avance ", dénonce également Henri Guaino. À l'Assemblée mardi, la ministre de la Justice Christiane Taubira a rappelé que ce projet de loi correspondait à une "évolution de société ". "M ais qu'y-a-t-il de tellement evolué dans cette histoire ? ", interrroge Henri Guaino. "Est-ce qu'il faut oui ou non un homme et une femme pour avoir des enfants ? Est-ce qu'il y a une différence entre ce
qu'appporte un père et une mère à l'enfant ? Oui ". "Le mariage n'est pas un droit, c'est une institution, et
quand on y touche on touche à la filiation et à l'enfant ", ajoute-t-il. "C'est sur ce point-là que je me bats ".
"La porte ouverte à toutes les techniques de procréation"
"Un couple homosexuel par nature est stérile, donc il va
falloir lui donner un moyen d'avoir des enfants, donc c'est la porte ouverte à
toutes les techniques de procréation. On va ouvrir la voie à une relation de client à fournisseur dans le
domaine de la procréation, cette société moi je n'en veux pas ", considère-t-il. "L e gouvernement dit que de toutes façons la PMA n'est pas dans la loi, que la GPA jamais nous ne la ferons, mais que vient de faire la garde des Sceaux ? ", interroge-t-il au sujet de cette circulaire censée faciliter l'accès à la nationalité pour des enfants nés de mères porteuses à l'étranger.
"Ça veut dire quoi ? Qu'on encourage à violer la loi ? Et qu'on ouvre la voie à la GPA. Il faut que les partisans assument les risques terribles de ce projet de loi, des risques énormes ."
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