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Génocide arménien : "Le négationnisme est un vrai scandale" (P.Devedjian)

La proposition de loi visant à pénaliser la négation des génocides, dont celui des Arméniens, est examinée ce matin à l'Assemblée nationale. Les groupes PS et UMP ont appelé à voter le texte, mais il suscite des réticences dans chaque camp. L'ancien ministre UMP d'origine arménienne Patrick Devedjian votera le texte. Il était l’invité de France Info ce matin.
Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est un texte polémique à plus d'un titre que vont examiner les députés ce matin. Une proposition de loi UMP visant à pénaliser la négation des génocides. Un texte qui suscite une brouille diplomatique avec la Turquie qui a toujours refusé de reconnaître le génocide arménien. Pourtant, "les preuves existent par milliers ", affirme Patrick Devedjian, qui votera ce texte. Mais est-ce vraiment le rôle du Parlement de légiférer sur la question ? A cette question, le président du Conseil général des Hauts-de-Seine rappelle que "nous avons légiférer sur la Shoah " (loi Gayssot). "Là, il s’agit s’une directive européenne qui étend à tous les génocides reconnu la répression du négationnisme car il est un véritable scandale ", poursuit-il

Stratégie électoraliste à quatre mois de la présidentielle?

Mais selon plusieurs parlementaires, cette proposition de loi voulue par Nicolas Sarkozy relève avant tout de la stratégie électoraliste (la diaspora arménienne est forte de 500.000 personnes en France). Et même dans les rangs de la majorité, tout le monde n'est pas d'accord avec le texte. Parmi les "contre",  le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, qui estime que cette proposition de loi a peu de chances de toute façon d'être adoptée avant la fin du quinquennat. "Moi je crois que le texte sera adopté ", rétorque Patrick Devedjian. Et "ce ne sont pas les humeurs d’un président (de l’Assemblée) qui peuvent faire la loi en France ", lance-t-il. Patrick Devedjian qui n’ignore pas l'horizon 2012 mais "si les élections peuvent faire avancer les droits de l’Homme, je pense que c’est bien comme ça ", estime-t-il.

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