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Delphine Batho : "On ne peut pas être petit bras en matière de transition énergétique"

Le 29 juillet, Delphine Batho retrouvera son siège de députée des Deux-Sèvres. L'ancienne ministre de l'Ecologie, limogée par Jean-Marc Ayrault, compte bien reprendre sa place dans l'hémicycle au sein du groupe socialiste. Sur notre antenne, elle explique sa position en matière de transition énergétique et évoque ses rapports avec Ségolène Royal.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

A la rentrée, l'ancienne ministre du gouvernement Ayrault
rejoindra l'Assemblée et redeviendra députée des Deux-Sèvres au sein du groupe
socialiste. "Je suis membre du Parti socialiste depuis la fin des
années 90 et ça reste mon idéal
".

L'ancienne ministre chargée de l'environnement explique qu'elle
conserve le même intérêt pour cette question sans pour autant quitter le PS.

"La
gauche du 21ème siècle est forcément écologiste
"
assure-t-elle.

Elle souhaite un débat dans l'hémicycle au sujet du budget
qu'elle avait elle-même critiqué en tant que ministre, une critique qui lui a
coûté sa place.

A ses yeux, "en investissant massivement dans les
économies d'énergie, on va à la fois créer des emplois dans le bâtiment et en même
temps réduire la facture des ménages
".  

Pour l'ancienne ministre, il n'existe pas encore de
politique véritable en matière de transition énergétique. "On a souffert d'avoir
en France un certain confort avec le nucléaire et donc on a pris trop de retard
concernant les énergies renouvelables
" juge Delphine Batho.

Pour elle, les actes doivent correspondre au discours :
"on ne peut pas être petit bras en ce qui concerne la transition énergétique ."

Une "conception disciplinaire du débat au sein du gouvernement"

Au sujet, de son limogeage, elle rapporte qu'un certain
nombre de ses collègues n'ont pas compris
pourquoi elle a été remerciée aussi
rapidement. Elle évoque une "conception disciplinaire du débat au sein du gouvernement
et de la gauche
".

"Je refuse les querelles de personnes " assure
Delphine Batho sans  faire directement
référence aux reproches de son ancien mentor Ségolène Royal. Elle constate par
ailleurs que "chaque génération aide la suivante. Et donc, sur mon parcours,
je n'ai pas fait l'ENA et je ne suis pas née dans une famille de la très grande
bourgeoisie, j'ai trouvé des aides. Ségolène Royal fait partie des gens qui
m'ont aidée
".

 

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