Claude Guéant : "C'est très difficile de mener des enquêtes en Corse"
Claude
Guéant, ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, est revenu mardi sur la
situation en Corse, frappée par une vague de violence et l'assassinat la
semaine dernière de l'ancien défenseur d'Yvan Colonna, Antoine Sollacaro. " Le
gouvernement a confirmé la politique conduite jusqu'alors, celle de mettre en
évidence des anomalies qui permettent des poursuites judiciaires " , a-t-il
jugé.
Répondant
au fait que personne, à droite comme à gauche n'était parvenu à combattre
efficacement la violence sur l'île de Beauté, Claude Guéant a tenu à rappeler
l'arrestation de l'ancien dirigeant nationaliste corse Charles Pieri.
"La
moitié des affaires d'ordre économique et financier sont résolues. Mais il y
a un mélange entre revendications nationalistes et banditisme. Et puis c'est
très difficile de mener des enquêtes en Corse avec cette loi du silence qui
pèse". (Claude Guéant)
Interrogé
sur la politique, Manuel Valls, Claude Guéant a qualifié le ministre de l'Intérieur
de " volontariste " , mais dans le même temps il a raillé la
politique carcérale du gouvernement et une " volonté de ne plus incarcérer " . " Cela ne va pas dans le bon sens " , a-t-il expliqué. Et de rappeler
des chiffres de la délinquance qui ont augmenté ces trois derniers mois en ce qui
concerne les atteintes physiques à la personne.
La ponction fiscale sur les ménages est considérable
Claude
Guéant a ensuite évoqué l'affaire Merah. Il a balayé toute faille de la DCRI
sur cette affaire. " Merah était surveillé de près. Il fréquentait des
milieux salafistes de Toulouse. Mais on n'arrête pas en France les gens pour
les idées " , a-t-il dit.
Autre
sujet abordé, l'économie, la compétitivité et le rapport Gallois, attendu début
novembre. " Le gouvernement est coupable d'avoir tant tardé " , a accusé Claude Guéant.
Enfin, le budget bientôt présenté " porte
atteinte au pouvoir d'achat des Français. La ponction fiscale sur les ménages
est considérable. Celle sur les entreprises aussi. On va détruire la volonté d'entreprise " ,
estime l'ancien ministre de l'Intérieur.
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