Budget 2014: "Nous sommes dans la préoccupation du pouvoir d'achat" (Cazeneuve)
Les députés entament ce mardi après-midi l'examen du projet de loi de finances pour 2014. Et comme toujours, c'est le volet "recettes" qui aura la primeur des débats. Le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, ne s'en est pas caché : "c'est un budget resolument tourné vers les entreprises ". En pratique donc, ce sont elles qui paieront moins d'impôts l'an prochain.
A l'inverse, ce sera près de 10 milliards d'impôts supplémentaires pour les ménages. Mais le gouvervenement explique que le texte propose parallèlement une série de mesure en faveur du pouvoir d'achat. "Nous sommes dans la préoccupation du pouvoir d'achat ", affirme Bernard Cazeneuve. "La seule mesure de portée générale que nous prenons pour les ménages, c'est la réindexation du barême de l'impôt sur le revenu. C'est près de 900 millions d'euros que nous restituons aux ménages. Nous l'accompagnons d'une décôte, d'une augmentation du plafond du revenu fiscal de référence pour qu'un certain nombre de Français, qui sont entrés injustement dans l'impôt, puissent sortir du barême ", argumente le ministre délégué au Budget. Des mesures qui concerneront, pour le plafond fiscal de référence notamment, 8,5 millions de Français.
Et Bernard Cazeneuve poursuit sa liste: Trois milliards pour financer des contrats d'avenir et de génération, les tarifs sociaux de l'électricité (400 millions d'euros) pour 2 millions de Français, l'augmentation de 2% du RSA, le financement de 55.000 bourses supplémentaires pour les enfants des familles les plus modestes, etc. Des arguments qui n'ont pas convaincu l'opposition. Hier soir, François Filon a appelé à faire des élections municiaples un référendum contre ce qu'il appelle "l'assomoir fical ".
Réponse ce matin du ministre délégué au Budget : "François Fillon devrait avoir de la mémoire, car il se fait le théoricien de l'assomoir, lui qui pendant longtemps à tenu la matraque ". Et de rappeler qu'en 2011, le gouvernement de François Fillon "a prélévé 20 milliards d'euros sur les Français ", puis 13 milliards l'année suivante. "Et c'est ce gouvernement qui mettait en place la fin de l'indexation du barême de l'impôt sur le revenu ", poursuit-il. "Nous sommes en train de corriger les injustices du gouvernement précédent! ", lance Bernard Cazeneuve.
Moins d'impôt sur les entreprises, pour la bonne cause
Du côté des entreprises, la facture sera moins lourde l'an prochain. Les prélèvements devraient diminuer de plus de 10 millirads d'euros par l'effet du crédit d'impôt compétitivité emploi (20 milliards d'allègement net de charge sur les entreprises). "Il nous faut restaurer la compétitivité de notre appareil productif ", justifie Bernard Cazeneuve. Sinon, "nous verrons le chômage gagner, nous verrons les Français se désepérer d'avantage ", prédit le ministre délégué au Budget. "C'est vrai que nous appelons les Français aux efforts "... pour "sauver le modèle social français ".
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