Aéroports et droit de grève "violé" ? Le face à face Mailly-Mariani
Les syndicats ont reconduit le mouvement de grève dans les aéroports. Depuis hier, des policiers et des gendarmes sont mobilisés à Roissy pour remplacer certains agents de sûreté grévistes. "En période de fêtes de famille, on ne pouvait pas se permettre d’avoir des milliers de gens qui s’agglutinent dans les aéroports en attendant des informations ", explique Thierry Mariani. "Donc oui, il fallait le faire ", se justifie-t-il. Du côté des syndicats, on dénonce un "viol " du droit de grève. "Ce qui choque, c’est de faire appel à la police de l’air et des frontières pour faire le travail à la place des grévistes et ça c’est inacceptable ", estime Jean-Claude Mailly.
Pour Thierry Mariani, le problème est ailleurs. "En France, on est dans une situation où on ne peut plus continuer comme ça ", déclare-t-il, s’appuyant sur l’exemple de plusieurs autres pays européens, dont l’Italie, où le droit de grève dans les transports est strictement encadré. Selon le ministre, le service minimum dans les transports est pleinement justifié car c’est "un secteur indispensable ". Un secteur qui peut aussi "tout paralyser ", insiste-t-il.
Côté syndical, on avance pourtant une autre solution. Pour éviter les grèves, c'est simple, "on négocie", rétorque Jean-Claude Mailly. Le secrétaire général de FO qui soupçonne les autorités de vouloir "laisser pourrir le dossier " pour justifier la proposition de loi sur le service minimum dans tous les transports, y compris aérien. "Plusieurs appels à la grève pourraient se faire au mois de février conte ce projet ", prévient par ailleurs le leader syndical.
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