Cet article date de plus de dix ans.

Stéphane Corréard: "Les acheteurs d'art contemporain sont des spéculateurs"

Les ventes s'envolent en cette saison des enchères du printemps à New York. Mardi dernier, la maison Christie's a battu le record de la plus grosse vente d'art de l'histoire. Le critique et spécialiste d'art contemporain, Stéphane Corréard, est l'invité du 19h15. Il nous dit qui sont ces nouveaux acheteurs.
Article rédigé par Jules Lavie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le triptyque de Francis Bacon vendu aux enchères à New York © Reuters/Toby Melville)

Ce sont les enchères de printemps à New York. Les ventes battent tous les records. La maison Christie's a annoncé mardi soir un total de 745 millions de dollars.

Pour le critique d'art et spécialiste d'art contemporain, Stéphane Corréard, ces achats ne relèvent en rien de la folie. Au contraire, "tout ça est très rationnel ". Les acheteurs d'aujourd'hui ne sont plus des amateurs d'art mais surtout des "spéculateurs ", "ils ont tous une belle carrière dans la finance ". Les acheteurs viennent du monde entier, l'Asie, l'Amérique latine. Selon Stéphane Corréard, les acheteurs recherchent désormais "des icônes " facilement identifiables. D'où le succès d'artistes comme Francis Bacon ou Andy Warhol, dont l'ensemble de six autoportraits a été adjugé pour 30,1 millions de dollars.

Stéphane Corréard nous parle également du Salon d'art contemporain de Montrouge dont il est le directeur. Un salon qui a pour vocation de découvrir de jeunes artistes et de démocratiser l'art contemporain. Les artistes exposés sont variés et parfois même très accessibles. "On peut acheter des oeuvres à partir de 50 euros ! " précise le critique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.