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Jean-Yves Camus : "L'UE n'ira pas jusqu'à rompre ses relations avec la Suisse"

Les Suisses se sont prononcés en faveur d'une limitation de l'immigration de masse, avec une faible majorité à 50.3%. Quelle est signification de ce vote? Les Suisses sont-ils devenus xénophobes? Jean-Yves Camus, chercheur à l'IRIS et spécialiste des populismes, analyse le résultat de cette votation.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Les Suisses ont voté, dimanche 9 février, à 50.3 % en faveur d'une loi anti-immigration.

Jean-Yves Camus est chercheur à l'IRIS et spécialiste des populismes. Il rappelle que ce vote concerne surtout l'immigration frontalière. Ici, on ne serait pas dans* un débat polémique de "choc supposé des cultures* ". Les immigrés ciblés sont italiens, allemands et français.

Selon Jean-Yves Camus, ce vote risque surtout "de compliquer les accords entre l'Union Européenne et la Suisse ".

Toutefois, le chercheur estime que "Bruxelles n'ira pas jusqu'à rompre avec Berne même si cette votation suscite des réactions extrêmement fortes ". Et pour cause, un "volet financier est actuellement en cours de négociations ". Un enjeu important puisqu'il concernerait le sujet sensible du secret bancaire.

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