Sarkozy candidat, c'est pour quand ? Des élus UMP s'interrogent.
La majorité a comme la gueule de bois. François Hollande était mou, flou et incohérent ; le voilà devenu bon, au moins sur la forme. L'UMP le reconnaît, elle va devoir revoir sa stratégie, et ses troupes s'interrogent, qui plus est, sur la date d'entrée en campagne de leur président. Lui veut annoncer sa candidature le plus tard possible, commme François Mitterrand, le 22 mars 1988, ou Jacques Chirac, le 11 février 2002. Sauf qu'eux sortaient d'une cohabitation, pendant que lui doit défendre son bilan. Une partie de la majorité, notamment les parlementaires, s'inquiète, à l'image du député UMP Damien Meslot. Il se dit préoccupé, car aux dernières nouvelles, Nicolas Sarkozy n'entend pas changer ses plans. Il devrait le redire ce matin au petit-déjeuner de la majorité, et appeler tout le monde au sang froid.
"Ce n'est pas Hollande qui dicte le calendrier", s'agace un cadre. De toute manière, le président n'a pas besoin d'être candidat pour faire campagne, il multiplie déjà les annonces et les bains de foule. Il se dit par ailleurs convaincu que les Français ne savent pas encore pour qui ils vont voter. Dans ces conditions, pas question d'accélérer. Jean-François Copé, patron de l'UMP, dit n'avoir aucun doute là-dessus.
Pas de campagne... mais des meetings et des tracts.
Le président préside, lers autres font des ronds dans l'eau, s'amuse Guillaume Peltier, ancien villiériste désormais cheville ouvrière de la cellule riposte de l'UMP. En coulisse, Nicolas Sarkozy prépare sa riposte. Au programme, une interview télé dans les tout prochains jours, dimanche ou la semaine prochaine. Il sera question de TVA sociale et du temps de travail. En attendant une date d'entrée en camapgne, la majorité se mobilise pour riposter à la gauche. François Fillon verra les parlementaires jeudi, et il sera en meeting demain à Villeurbanne près de Lyon. Alain Juppé va à Nice. Un tract va par ailleurs être diffusé à six millions d'exemplaires, pour vanter le bilan de Nicolas Sarkozy... le président au travail, pendant que les autres sont en campagne.
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