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Royal sur la "fraîcheur" de Macron : "En période de réchauffement climatique, ça fait du bien"

Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, de l’Énergie et de la Mer, était l'invitée lundi de France Info à l'occasion du début de la 4e conférence environnementale. Elle a estimé que pour réduire la part du nucléaire en France, "il faut d'abord monter en puissance sur le renouvelable". Je ne vais pas couper l'électricité aux Français pour donner satisfaction à des idéologues anti-nucléaires".
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, de l’Energie et de la Mer, en charge des Relations internationales sur le climat et présidente de la COP21 © RADIO FRANCE/Yaël Goosz)

Depuis plusieurs semaines, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron fait beaucoup parler de lui et notamment depuis qu'il a lancé son mouvement En Marche. Sa collègue au gouvernement Ségolène Royal a jugé lundi matin sur France Info que "chacun sa personnalité " et qu'elle "travaille très bien avec Emmanuel Macron ". "Je n'ai pas à me prononcer là-dessus [Les déclarations du ministre de l'Economie-NDLR]". Chacun sa personnalité. Je travaille très bien avec Emmanuel Macron, donc n'allons pas chercher des problèmes là où il n'y en a pas ", a réagi la ministre de l'Environnement.

Pascal Lamy, l'ancien patron de l'OMC, a déclaré vendredi sur France Info qu'Emmanuel Macron apporte "une dose de fraîcheur " dans la politique française. Un avis que partage Ségolène Royal : "Pascal Lamy disait que ça apportait un peu de fraîcheur. Je complèterai le signal d’humour en disant qu’en période de réchauffement climatique, ça fait du bien ", a commenté Ségolène Royal.

"Je ne vais pas couper l'électricité aux Français pour donner satisfaction à des idéologues anti-nucléaires "

La 4ème conférence environnementale s'ouvre lundi à l'Elysée sur fond de boycott de la CGT et de critiques des principaux acteurs environnementaux notamment sur la réduction de la part du nucléaire en France. Lundi matin sur France Info, Ségolène Royal a estimé que pour réduire la part du nucléaire en France, "il faut d'abord monter en puissance sur le renouvelable ". "Nous avons mis en place des actions opérationnelles d'application de cette loi [de transition énergétique-NDLR]. Il ne faut pas être obsessionnel, la transition énergétique, c'est la totalité des énergies. Nous pouvons reculer la part du nucléaire malgré tout. Pour faire cela, soyons réaliste, il faut d'abord monter en puissance sur le renouvelable. Je ne vais pas couper l'électricité aux Français pour donner satisfaction à des idéologues anti-nucléaires ", a déclaré la ministre en charge des Relations internationales sur le climat et présidente de la COP21. François Hollande s'est engagé à diminuer la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 % à l’horizon 2025. 

Pour Ségolène Royal, la France est "regardée comme un modèle dans le domaine de la transition énergétique, de l'écologie, de l'environnement ." "Nous sommes le seul pays au monde à avoir traduit dans la loi, la loi de transition énergétique pour la croissance verte, nos engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre. Il faut en être fier ." La ministre de l'Environnement, de l’Energie et de la Mer a également rendu "hommage aux forces vives du pays : entreprises, territoires, villes, citoyens, ONG, parlementaires, qui ont poussé la France en avant dans cette transition énergétique ."

Référendum NDDL : "Je ne vais pas prendre parti, avant, pour, contre et créer des tensions "

Le 26 juin se tiendra le référendum sur l'aéroport Notre-Dame-des-Landes. Pas question pour Ségolène Royal de prendre aujourd'hui parti. "Cela fait trois ans que je demande ce référendum. Je l'organise, donc je ne vais pas prendre parti, avant, pour, contre et créer des tensions. Les habitants vont se prononcer et ensuite nous passerons à l'action ", a-t-elle déclaré. 

La ministre, également en charge des Relations internationales sur le climat et présidente de la COP21, a estimé que la question de Notre-Dame-des-Landes "s'inscrit dans une problématique plus globale qui est celle de la démocratisation du dialogue environnemental ." "La réforme du dialogue environnemental est publiée. Elle rend indépendante l'autorité environnementale régionale. Dans ce cadre, il sera possible de soumettre à consultation ", a expliqué Ségolène Royal.

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