Bernard Accoyer, ancien soutien de François Fillon, veut donc un vote desmilitants pour que sa famille politique ne se déchire pas à nouveau. Il partagel'avis de l'ancien ministre et ancien secrétaire général de l'UMP XavierBertrand."Les militants n'ont asenvie d'une nouvelle confrontation dans l'immédiat. Maintenant, ils devronts'exprimer sur le fait de ne pas revoter."Cette solution, un vote des militants pour enterrer le rendez-vous deseptembre aurait l'avantage de ne pas faire dire à Jean-François Copé ou pire àFrançois Fillon qu'il abandonne le combat ou d'empêcher de dire qu'ils ontmagouillés entre eux un petit arrangement de plus. Donc, tout est scellé. L'UMP en a fini avec ses bisbilles... Pas sûr d'abord que la réunion d'aujourd'hui soit vraiment la dernière réunionsur le sujet. Ainsi Eric Woerth, ancien soutien de François Fillon ne veutpas de vote. Mais il se demande si l'ancien Premier ministre sera d'accordjusqu'au bout..."Revoter au mois de septembre, en pleine rentrée sociale, ce n'est pas vraimentà la hauteur des enjeux du pays."Comme une élection en cache toujours une autre, ce qui se joue aussi derrière ces hésitations, c'est la primaire de Jean-François Copé se fait plus discret et modeste sur le sujet, maisc'est une simple posture pour l'un des ténors du parti. François Fillon, lui, aencore parlé de la primaire de 2016 la semaine dernière lors d'un voyage auJapon. Et c'est précisément pour cela qu'il ne veut plus concourir à la présidencede l'UMP selon l'un des cofondateurs dela Droite Forte, Geoffroy Didier :"Je présume queFrançois Fillon ne trouvera plus le besoin de postuler à une élection enseptembre."Cela n'empêche pas unparlementaire éminent de nous avoir confié sans détour : "on bricolepour que l'un reste président et que l'autre puisse se présenter à la primaire,ce n'est pas à la hauteur de l'enjeu" . L'enjeu, c'est la reconquête dupouvoir, d'être l'opposant numéro 1 au pouvoir socialiste.L'UMP a abimé son image et lessoutiens d'hier de François Fillon et de Jean-François Copé ont un peul'impression que leurs deux anciens champions sont en train de tout verrouilleret qu'ils ne pensent qu'à eux avant de penser à leur famille politique. Certainsont aussi quelques arrière-pensées et voudraient aussi être sur l'affiche un jour.C'est le cas de Valérie Pécresse ou de Laurent Wauquiez. Adéfaut d'avoir franchement le soutien de François Fillon pour partir à lareconquête de l'UMP en septembre, Laurent Wauquiez demande que les prochainesélections pour la tête de l'UMP se déroulent en 2014, après les municipales etles régionales.Les amis de Jean-FrançoisCopé pensent, eux, que les militants devront revoter en 2015 comme c'étaitprévu initialement. Une seule chose est donc sûre ce matin : il n'y aura pas devote en septembre, pas de nouveau mélodrame à l'UMP à la rentrée. Pour le reste,pour 2017, tout est encore possible.