Panama papers : le FN "pourra continuer à travailler" avec Frédéric Chatillon (Nicolas Bay)
Alors que le nom de Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen, est cité dans l'affaire des Panama papers, Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, a expliqué mercredi matin sur France Info que son parti était injustement mis en cause : "Il n'y a absolument rien. On parle d'une affaire qui concerne un fournisseur du Front national. En réalité, ce dossier a déjà été entièrement disséqué par le juge Renaud Van Ruymbeke qui a conclu qu'il n'y avait rien d'illégal. On a essayé de mettre en cause le Front national ."
"Qu'est-ce qui a été fait d'illégal par Frédéric Chatillon ? Absolument rien. Il a payé ses impôts, il a investi à l'étranger ", a continué le député européen. "On le connaît très bien et on pourra continuer de travailler avec lui. De tous les éléments qui ressortent de l'enquête, il apparaît que ce qu'il a fait est parfaitement légal ."
Nicolas Bay est également revenu sur l'apparition de l'ancien président du FN sur les listes des Panama papers : Jean-Marie Le Pen "clame son innocence dans cette affaire. Et de toute façon, ça ne concerne pas le Front national parce qu'il est mis en cause à titre privé et pas dans son activité politique. Et de toute façon, il n'est plus au FN ."
Nuit debout : "Nous soutenons toutes les manifestations d'opposition à la loi" Travail
Après la sixième soirée de mobilisation à Paris, et les premières manifestations de Nuit debout en province, Nicolas Bay, soutient ce mouvement : "C'est l'une des expressions de l'hostilité des Français à cette loi El Khomri, qui est une mauvaise loi. Nous soutenons de manière générale toutes les manifestations d'opposition à la loi." Nicolas Bay a toutefois mis en garde contre la "récupération du mouvement par l'extrême gauche ".
"Nous sommes opposés à ce texte [ la loi Travail-NDLR] pour trois raisons. La première, c'est qu'elle précarise les salariés dans un contexte de chômage de masse. La deuxième, c'est que les TPE-PME sont totalement oubliées. Enfin, la troisième, c'est que cette loi instaure le communautarisme dans les entreprises ", a détaillé l'eurodéputé FN.
"Il faut dissoudre l'UOIF qui procède de la même matrice idéologique " que le salafisme
Le secrétaire national du Front national met aussi en cause le manque d'action du Premier ministre face à l'islamisme en France. "Manuel Valls dispose de tous les leviers de pouvoir. Il n'a toujours pas fermé les 190 mosquées salafistes, il n'a pas expulsé les imams étrangers qui participent à cette mouvance ". Nicolas Bay réagissait aux propos du Premier ministre sur le salafisme qui a déclaré qu'il "ne représente que 1% des musulmans dans notre pays " mais serait "en train de gagner la bataille idéologique et culturelle de l'islam ".
"Aujourd'hui, Manuel Valls ne vise que les salafistes alors qu'il faut dissoudre l'UOIF [Union des organisations islamiques de France] qui procède de la même matrice idéologique. Il ne faut pas faire de distinction en fonction de l'épaisseur de la barbe ou de la longueur du voile ", a continué Nicolas Bay.
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