Nicolas Dupont-Aignan : L'Europe ne peut pas accueillir "toute la misère du monde"
Le maire de Yerres, ville de l’Essonne de près de 30.000 habitants, dit "non" à l’accueil de migrants dans sa ville. "Je ne participerai pas à ce concours d'hypocrisie. Je suis maire d'une ville de banlieue dans une circonscription où il y a plus de 47 nationalités, nous avons fait des efforts sociaux gigantesques, mais je refuse cette immense manipulation médiatique qui s'est abattue sur la France depuis quelques jours et qui vise à culpabiliser le peuple le plus généreux du monde ", estime Nicolas Dupont-Aignan. "Je ne veux pas alimenter une mécanique infernale ", explique-t-il, qualifiant le gouvernement "d'irresponsable " et accusant aussi l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy d'être "l'un des principaux responsables du chaos migratoire ".
"Nous avons 700.000 Français et étrangers qui n'ont pas de toit en France, qu'est-ce qu'on fait pour eux ?"
"Il ne s'agit pas de tout fermer, mais il s'agit à un moment de dire au reste du monde : l'Europe ne peut pas accueillir des dizaines de millions de migrants si ça continue comme ça ", explique le président de Debout la France. Et de s'interroger : "Pourquoi ces personnes arrivent, pourquoi ces personnes ne s'arrêtent pas en Turquie, pourquoi l'Arabie saoudite ferme ses frontières, pourquoi les Érythréens ne s'arrêtent pas en route, pourquoi l'Europe accueillerait-elle toute la misère du monde sans responsabilité, alors même que nous avons 700.000 Français et étrangers en situation régulière ou irrégulière qui n'ont pas de toit, qu'est-ce qu'on fait pour eux ? "
"Si vous voulez laisser à Marine Le Pen le monopole du bon sens sur cette question, allez-y"
Pour Nicolas Dupon-Aignan, le rôle d'un homme d'Etat "c'est peut-être de changer de politique étrangère en Syrie, c'est peut-être aussi de rétablir les frontières nationales pour qu'on contrôle nos frontières et qu'on sache qui rentre et qui sort ", explique-t-il. Des idées aussi défendues par le FN "mais si vous voulez laisser à Marine Le Pen le monopole du bon sens sur cette question, allez-y ", se défend le président de Debout la France. "J'ai mené une politique sociale, je ne suis pas pour l'immigration zéro comme le Front national, c'est absurde. Mais le modèle sociale de la France est à bout de souffle, la France n'a plus d'argent, la France à cinq millions de chômeurs. Je pense à mon pays et j'en ai assez d'avoir des dirigeants irresponsables. "
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