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Les Radicaux de Borloo vont-ils appeler à voter Sarkozy ?

Le parti de Jean-Louis Borloo tient son congrès demain pour décider de son soutien à la présidentielle. Il semble tenté par le programme de l'UMP, en dépit du tour droitier qu'a pris la campagne et même si cela ne paraissait pas évident il y a encore quelque temps.
Article rédigé par franceinfo
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L'année dernière le Parti radical a prit ses distances avec l'UMP. A l'époque, Jean-Louis Borloo est déçu de ne pas remplacer François Fillon à Matignon. Le Parti radical prend alors son autonomie en vue de la présidentielle et c'est Rama Yade qui annonce la candidature de Jean-Louis Borloo en septembre dernier. Rama Yade qui d'ailleurs ne se privait pas quelques jours avant de critiquer le parti présidentiel : "Pour moi, l’UMP doit retrouver cet esprit de conquête, cette audace qui nous avait fait gagner au lieu de privilégier une stratégies défensive, libérale, droitière".
Et même quand Jean-Louis Borloo renonce à se présenter, le président d'honneur des radicaux Didier Bariani estime que c'est la faute de Nicolas Sarkozy : "Le président de la République peut oublier mon vote pour le premier tour".

Et l'interview que donne Nicolas Sarkozy au Figaro Magazine il y a un mois est loin, très loin, de convaincre Dominique Paillé, député et membre du bureau national. "Ce qui est certain, c’est que le projet législatif que nous avons arrêté est aux antipodes de ce que développe Nicolas Sarkozy dans son interview du Figaro".

La tentation du vote Sarkozy

Signe de ce revirement, Rama Yade, qui a envisagé un temps de se rapprocher de François Bayrou, a salué la semaine dernière les réponses "juste et crédibles" de Nicolas Sarkozy sur l'éducation. L'intéressé apprécie : "Et bien ça me fait plaisir".

Et demain, Laurent Hénart, le secrétaire général du parti va porter une motion de soutien au président de la République. Même s'il regrette qu'on parle beaucoup d'immigration dans la campagne, il trouve que Nicolas Sarkozy s'inspire des radicaux. Sur la taxation des grands groupes par exemple ou encore quand il annonce un 2ème plan de rénovation urbaine, le premier était signé Borloo. Pour Laurent Hénard, tout est question de projet : "D’un coté je pense que celui de François Hollande sur la dette sur l’emploi n’a pas les réponses ; je pense qu’en revanche les propositions de Nicolas Sarkozy font que le retour à l’équilibre des comptes, la baisse de la dette, la reprise en main de notre destin financier sont possibles".

* Une autre motion propose d'adopter une position neutre. La 3ème, pour soutenir François Bayrou, étant invalidée, car hors délai. Tout est question d'équilibre pour Dominique Paillé : "Nous essayerons de trouver une synthèse entre ceux qui estiment qu’au non des alliances que nous avons nouées il y a longtemps, nous devons soutenir Nicolas Sarkozy et ceux qui estiment que c’est aujourd’hui prématuré compte tenu de la droitisation évidente et à mon, avis malfaisante du discours de Nicolas Sarkozy".*

Le congrès des Radicaux a donc lieu demain, ce qui pourrait permettre à Jean-Louis Borloo de s'afficher au coté de Nicolas Sarkozy pour le grand meeting UMP de Villepinte, dimanche.

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