Le DAL et Jeudi Noir dénoncent le mal logementet multiplient les squats. Ces deux associations réquisitionnent des immeublesvides pour mettre la pression sur le gouvernement. Manuel Domergue est le porte-parolede Jeudi Noir et militant d'Europe Ecologie les Verts : "C'est comme partout, quand il n'y a pas de pression associative, ça ne va pas dans le bon sens".Et c'est pour ça qu'une soixantainede personnes, des familles ont investi un bâtiment vide en plein cœur de Paris. Et preuve que cette techniqued'interpellation fonctionne, les squatteurs ont reçus la visiteofficielle de la ministre du logement Cécile Duflot. Elle n'approuve pas la méthode maiscomprend leur motivation : "Je comprends cette mobilisation. Ensuite les moyens d'action qui sont les miens sont des moyens d'actions légaux qui font preuve de la même détermination." Bref dans le cas du logement, lesactions des uns servent les intérêts des autres et tout le monde, pourl'instant, s'y retrouve...C'est plus compliqué dans d'autresdomaines?Regardez à Notre-Dame- des-Landes. le projet d'AyrauPort comme l'ontrebaptisé ses détracteurs. Là des militants altermondialisteset écolos interpellent le gouvernement qui répond en envoyant des centainesde CRS. Résultat le ton monte. Les mots de Jacques Auxiette, le président socialiste de la région des Pays de la Loire en disent long sur leconflit : "Considérer que l'avenir de la France et l'avenir de l'ouest se jouent en construisant des cabanes..."Et là ça devient un vrai problème pourle pouvoir et pour le Premier ministre qui porte depuis longtemps ce projet deNotre-Dame-des-Landes. Ce genre de situation qui pourrit et qui peut pourrir l'image d'un gouvernement...Autre sujet pour illustrer cesmilitants qui se rappellent au bon souvenir du pouvoir socialiste, les sans-papiers...Entre réalisme et humanisme, lessocialistes sont toujours entre deux lignes. Ecoutez ce que Martine Aubry, alorsPremière secrétaire du PS, disait il y a 3 ans : "Nous devons défendre une régularisation large des sans-papiers".Une régularisation large...Et c'est aujourd'hui à Lille chezMartine Aubry en plein centre ville qu'une quarantaine de sans-papiers sonten grève de la faim depuis le 2 novembre pour être régularisé... Une régularisation large ne faisaitpas partie des promesses de François Hollande. Mais aujourd'hui ces sans-papiersqui se rappellent au pouvoir et font remarquer que Martine Aubry restesilencieuse... Et que leur seul interlocuteur estle préfet qui dépend du ministre de l'intérieur...Manuel Valls qui a déclaré ennovembre : "Il n'y aura pas de régularisation massive comme en 81 et en97 à cause de la situation économique et sociale du pays ."Le gouvernement socialiste n'a pasfini de se voir rappeler ses idéaux... par sa gauche...