L'Afghanistan, l'Afrique, lamenace de guerre Israël-Iran et la Syrie… Celui ou celle qui arrivera aupouvoir en France le 6 mai prochain deviendra le chef de la diplomatie et desarmées de notre pays et devra gérer des situations géopolitiques et géostratégiquesextrêmement tendues.Même si personne ne peutdeviner ce que sera le quotidien du peuple syrien dans deux mois, ce que serale régime de Bachar Al-Assad, les prétendants à la fonction présidentielle sontquotidiennement interrogés à ce sujet. François Hollande en parle aussi dansses meetings : "Si, même danscette campagne présidentielle, nous pouvions tous nous rassembler pour venir ensoutien de la Syrie, nous aurions déjà fait une bonne action de républicains ",lance le candidat socialiste qui, précision importante, apporte son soutientotal à la diplomatie française dans ce dossier.François Hollanderéclame donc une position commune. Mais pour l’heure, un seul candidat le suitdans cette initiative. Ce candidat, c’est l'homme du discours à l'ONU sur laguerre en Irak, Dominique de Villepin. "Quand nous sommes confrontés àdes crises, la position de tous les partis cherche à être commune. C’est vraipour la Syrie comme pour tout autre dossier de crise ", estime l'ancienministre des Affaires étrangères. En revanche, c'est non pour leModem. Le parti de François Bayrou estime en effet qu'il s'agit-là d'uneréflexion qui n'est pas à la hauteur des enjeux.L'UMP, de son côté, sefélicite que l'opposition soutienne le travail du gouvernement sur la questionsyrienne. Mais pour l'instant, le candidat Nicolas Sarkozy - le candidat, pasle Président de la République - n'a pas l'intention de suivre l'appel de sonrival du PS. "Nous devons effectivement dépasser les clivages partisans. Lasituation en Syrie nécessite l’unité nationale autour du Président de laRépublique ", approuve Guillaume Peltier, un des porte-paroles de la campagneUMP. Mais quand on l’interroge sur la possibilité,par exemple, de signer un texte commun avec François Hollande sur lesujet, il reste réservé : "Il ne faut pas rentrer dans l’idée de signature de texte desuns et des autres ", répond-il .Cequi est sûr, et c'est très important de le souligner, c’est qu’aucun descandidats ne se prononce pour une intervention militaire en Syrie, à l'image dece qui avait été entrepris en Lybie. Et de droite à gauche, on estau moins d'accord sur un point : la condamnation du régime d'Al-Assad. Seulevoix discordante, celle de Jean-Marie Le Pen. Pour le président d'honneur duFront National, invité hier soir de l'émission Radio FrancePolitique, le pouvoir actuel à Damas se défend et c'est bien légitime,estime-t-il.