Les deux camps affutent leurs armes sur le "mariage pour tous". Après l'imposante manifestation des antis, le gouvernement répond que ce n'est pas la rue qui gouverne. Mais la bataille ne se joue pas que ds la rue. A l'UMP les arguments vont être rodés aujourd'hui lors decette convention sur la famille. Les parlementaires de droite sont ventdebout contre ce projet de loi. A tel point qu'ils ont réactivé un vieux groupe detravail : "l'entente parlementaire pour la famille " qui réunit217 députés et sénateurs UMP et UDI. Mais il y en a tout de même quelqu'uns qui sortent du lot. Jusqu'à maintenant, le député Franck Riester était le seul àse prononcer pour le mariage gay. Hier, l'ancien ministre Benoit Apparu l'arejoint."Moins de 5%" de oui à l'UMPCette position reste minoritaire, le patron des députés UMPestime qu'ils seront moins de 5% à voter le texte dans son camp. C'est vrai que les antis sont beaucoup plus nombreux et de plus enplus virulents. A l'image de Henri Guaino l'ancienne "plume" de Nicolas Sarkozy, député aujourd'hui, et fer de lance d'un référendum sur la question. En fait, la droite sait que le combat est perdu d'avance surle mariage gay, il n'y aura pas de référendum, la loi va passer. Ils concentrent donc leurs attaques sur l'étape suivante :la PMA. "Agiter le chiffon rouge, c'est malhonnête ", estimele centriste Jean Christophe Lagarde.En fait, la majorité a bien dissocié les deux. Dans son proprecamp, l'ouverture de la PMA à des couples homos pose aussi problème. Ça fera donc l'objet d'un autre texte de loi, celui sur lafamille qui sera discuté au printemps.La bataille va se jouer à l'AssembléeLe patron des députés socialistes s'engage à ne pas limiterle temps des débats. Mais c'est un faux cadeau, un ancien ministre UMP a vu lepiège : "Il va falloir tenir, les soirées, être présent, y comprisles week-end", dit ce responsable de la majorité "et surtout veiller à nepas déraper ".