Le 2eme débat de la primaire PS, Jean-Louis Borloo et l’UMP et des questions sur la candidature Sarkozy
Le 2ème débat de la primaire PS : les couteaux sortiront-ils ?
Quand on est en tête, on est forcément la cible de toutes les attaques.
François Hollande doit donc s'attendre à parer tous les coups de ses rivaux. Surtout avec de telles enquêtes d'opinion. La dernière livraison de la maison Ipsos pour France Info lui offre une confortable avance au premier tour le 9 octobre : 44% des intentions de vote, c’est 17 points d’avance sur Martine Aubry. Ségolène Royal est à 13%, talonné par Arnaud Montebourg, 10% ; 5% pour Manuel Valls et 1% pour Jean-Michel Baylet.
_ Le débat ce soir risque d'être plus tendu que le premier ; et le député corrézien le reconnait. Cela dit, pour ne pas imiter la droite, divisée et en plein doute actuellement, il espère aucun dérapage, aucune basse polémique. Interrogé sur BFM télé, François Hollande estime que "si nos débat internes dégénéraient" ce serait au bénéfice de Nicolas Sarkozy.
Jean-Pierre Mignard, le sage chargé de la bonne tenue de la primaire, ne croit pas à un dérapage. Le désir de victoire, le désir de gouverner est plus fort explique-t-il sur Europe 1 : "c’est évident que les débats vont se stresser". Mais ajoute-il, "les candidats sont concurrents ; ils ne sont pas adversaires" . En rappelant que "demain, ils gouverneront ensemble si les français le décident".
L’UMP a Borloo dans le viseur
Le ton a été donné hier matin au petit déjeuner de la majorité à l'Elysée. Alors que le Président de la République et tous les ténors de la majorité étaient dans un exercice d'autocritique sur ce nouvel échec électoral, il n’était question que d'unité pour 2012.
_ Les oreilles de Jean-Louis Borloo ont alors sifflé. Pour l'Elysée, l'éclatement UMP – Centre, l'année prochaine (autrement dit une candidature de Jean-Louis Borloo) serait une folie. Nicolas Sarkozy reste toujours accroché à une idée : le plus important est de faire le score le plus élevé possible au premier tour. Et pour ça, le chef de l'état ne veut pas d'une candidature de Jean-Louis Borloo.
Sur France Info, Rama Yade glisse au passage que "Ce n’est pas la faute de Jean- Louis Borloo si l’UMP a échoué aux sénatoriales". Sur le timing de sa candidature, elle pense que Jean Louis Borloo n’a pas à se presser pour se déclarer : "il n’a absolument rien à accélérer […] il n’a aucune raison de modifier son calendrier […] je dis la même chose que d’habitude […] que je souhaite qu’il soit candidat".
Sarkozy doit-il accélérer ?
Patrick Devedjian est le premier à avoir évoqué l’idée d'une candidature rapide de Nicolas Sarkozy. L'ancien ami du président et Président du conseil général des Hauts-de-Seine persiste et signe sur France 2 : "l’échec de le majorité au Sénat créée une dynamique en faveur de la gauche [...] il est urgent d’enrayer ce processus en occupant le terrain politique […] je pense qu’il faut un coup d’éclat"
Patrick Devedjian est rejoint dans cette analyse par Rachida Dati, autre ancienne amie de Nicolas Sarkozy, qui dit dans le Parisien/Aujourd'hui en France que Nicolas Sarkozy doit se déclarer au plus tard en janvier.
_ A l'Elysée, en reste plutôt sur un scénario plus tardif. Nicolas Sarkozy l'a dit très clairement hier "Pas question de se lancer dans la campagne"
Lle dispositif de campagne de Nicolas Sarkozy s'affine
C'est à l’UMP que les choses se construisent.
D'un côté avec le programme dont s’occupe Bruno Lemaire. Il y a pour alimenter ce programme les conventions thématiques (hier, l'UMP s'occupait de culture).
De l'autre, la "cellule Riposte" de Brice Hortefeux.
Malgré les soucis de l'ancien ministre dans l'affaire Karachi, ce dernier continue de mener cette cellule destinée à contrer la gauche tant que le chef de l'état ne s'est pas déclaré. Elle est composée d'une quinzaine de personne dont Thierry Mariani, Laurent Wauquiez ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet et Nadine Morano.
_ Et selon le Figaro, il y a a un nouveau convive autour de la table ; le directeur de cabinet de Jean-François Copé, le bras droit du patron du parti, Jérôme Lavrilleux.
Enfin, un autre cercle se réunit ce soir. Ceux qui se sont baptisés les Mousquetaires.
_ Ils soutiennent Nicolas Sarkozy mais en pensant très fort à 2017. Il y a notamment Jean-François Copé, François Baroin, Bruno Lemaire, Valérie Pécresse, et Luc Châtel.
Beaucoup à l'UMP parient sur l'explosion du groupe en cas de défaite l'an prochain tant les ambitions personnelles de chacune de ces personnalités sont exacerbées.
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