La grève à Air France va coûter "autour de 90 millions d'euros" (Frédéric Gagey, PDG)
Au septième jour de grève à Air France, Frédéric Gagey, PDG d'Air France a estimé sur France Info ce mardi, que la grève coûterait à la compagnie "autour de 90 millions d'euros, une somme extrêmement importante, c'est la valeur d'un avion long-courrier. "
Le PDG d'Air France a ajouté que la grève, au-delà du coût financier, avec un "impact très négatif pour l'image d'Air France ".
Frédéric Gagey a ainsi déploré la tenue de cette grève qui a touché 180.000 passagers selon lui : "Ce n'est pas ce qu'on cherche à construire, on a tout fait pour renforcer notre sens du service, la qualité de ce qu'on offre à nos clients. (...) c'est un immense regret pour l'ensemble de la compagnie. "
Pourquoi "faire un conflit en plein milieu de l'été" ?
Par ailleurs, Frédéric Gagey, a répondu au syndicat SNPC-FO qui accusait la direction de la compagnie d'être jusqu'au-boutiste : "Le jusqu'au-boutisme c'est plutôt d'organiser un conflit alors qu'il n'y avait aucune urgence entre le mois de juillet et mois d'août qui est une période très particulière. N'inversons pas les rôles. "
Le PDG d'Air France a ajouté qu'il ne comprenait pas pourquoi "faire un conflit en plein milieu de l'été à une période particulière pour nos passagers, pour les Français qui partent à l'étranger qui ont connu des mois stressants. Il n'y avait pas d'ultimatum posé par la direction, ce n'est pas très compréhensible ".
Frédéric Gagey a estimé avoir tendu la main aux syndicats bien avant le début du conflit : "Il y a eu des dizaines de réunions, on a essayé de poser les termes d'une évolution du contrat puisqu'il arrive à expiration. Les quelques jours avant le conflit, j'ai moi-même rencontré les syndicats. On a fait des propositions (...) et ce n'était pas encore suffisant, alors que nous avions apporté des éléments de réponse à tous les points qu'ils avaient mis sur la table. "
Les hôtesses et stewards protestent contre leur accord collectif, signé en 2013. Il sera caduc le 31 octobre prochain. Les négociations ont débuté au printemps, la direction a décidé de reconduire l'accord actuel pour 18 mois. Selon eux, Air France va mieux qu'en 2013, il n'y a donc pas de raison de signer un accord aussi court.
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