La CGT ne condamne pas les violences à Air France : "Perdre (son) boulot, ça c'est violent"
"Nous ne cautionnons pas ce genre d'incidents mais ça relève plusieurs paradoxes. Premièrement ça ne dessert pas la lutte des salariés mais en même temps, s'il n'y avait pas eu ça quel temps on aurait consacré à un plan de licenciement de 3000 salariés. Je pense que ce déchaînement politique et médiatique est démesuré " a déclaré Philippe Martinez. Le patron de la CGT qui ne condamne pas ces incidents, "non ". Mais pour lui ce n'est pas le plus important : "Il y a 3000 salariés qui vont perdre leur boulot. Ça c'est violent."
"Le gouvernement devrait intervenir"
Le secrétaire général de la CGT regrette le soutien apporté à la direction d'Air France par le Premier ministre : "J'aurais préféré qu'il apporte son soutien aux salariés menacés de licenciement et que l'Etat prenne ses responsabilités. J'ai entendu aussi des membres du gouvernement et le Premier ministre certainement aussi dire 'Air France ça nous regarde pas, c'est une entreprise privée. Et ça c'est un vrai problème. Le gouvernement devrait intervenir".
"Les syndicats ne sont pas là pour jouer les pompiers de service"
"Il y a besoin de mobilisations, mais si elles ne sont pas entendues, l'exaspération, elle, monte. La colère, elle, monte. Et les syndicats ne sont pas là pour jouer les pompiers de service. Soit le gouvernement et le patronat écoutent, soit on s'expose à des gestes comme ceux qu'on a connus. C'est un signal d'alerte" a ajouté Philippe Martinez.
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