Hollande en première ligne
Il fut l'hypercandidat qui est devenu le président
normal. Le président normal a vécu. Le voici, comme son prédécesseur, dans le
costume d'un chef de l'Etat tout-terrain. L'ère de l'hyperprésident se poursuit
pour des raisons politiques, pour des raisons médiatiques. Et François
Hollande, qui voulait tant s'éloigner de ce style de présidence, semble
condamné à l'adopter, au moins jusqu'en 2014.
Pendant la campagne, nous avions eu l'agenda du changement.
Nous avons désormais l'agenda du redressement. Deux ans de rigueur, à la sauce
Schröder, l'ex-chancelier allemand, pour remettre le pays à flots, 2014, élections
locales de mi-mandat.
Le pays pourra alors juger de l'action de François Hollande.
L'UMP, dans son
ensemble et sans surprise, dénonce un Président mollasson. A gauche, l'intervention du chef de
l'Etat n'a pas vraiment convaincu les amis de Jean-Luc Mélenchon. Eux, ils
n'ont vu aucun changement. Pour maintenant ou pour plus tard.Rien ne trouve grâce à leurs yeux car
François Hollande se trompe tout simplement de chemin estiment-ils. "Une marche forcée à l'austérité" poursuivent les mélenchonistes. Alors, si le couple Hollande-Ayrault
n'est pas dans les petits papiers de la gauche de la gauche, il peut compter en
revanche sur le soutien du Modem. Le parti centriste prend acte des annonces d'hier soir. Mais François Bayrou est comme Saint-Thomas : il ne croit que ce qu'il voit.
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