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Estrosi : la motion de censure est désormais "une affaire interne à la gauche"

Christian Estrosi, président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a défendu mercredi matin sur France Info le choix des députés de son parti de ne pas déposer, cette fois, de motion de censure à l'encontre du gouvernement après le choix du recours au 49-3 sur la loi Travail. "C'est une affaire interne désormais à la gauche", a expliqué l'ex-maire de Nice.
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Franceinfo (Franceinfo)

Le Premier ministre Manuel Valls a de nouveau mardi choisi le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le projet de loi Travail sans vote à l'Assemblée nationale. Le président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), Christian Estrosi, a défendu mercredi matin sur France Info le choix des élus de son parti de ne pas déposer, cette fois, de motion de censure à l'encontre du gouvernement.

Selon l'ancien maire de Nice, l'opposition, qui avait déposé une motion de censure lors du premier passage de la loi à l'Assemblée nationale, il n'y a pas d'incohérence car le contexte a changé : "Il s'est passé du temps et nous avons vu le spectacle offert par les ultra gauchistes qui ont tout cassé et tout bloqué en France. C'est une affaire interne désormais à la gauche, et puis je pose la question : 'Est-ce qu'il y a encore quelque chose à censurer? '" Estimant que "la politique offre aux Français un spectacle pitoyable ", Christian Estrosi a estimé que les élus Les Républicains ont décidé de "prendre de la hauteur ."

"Nous concentrer désormais sur le cap de 2017 "

Selon l'ancien maire de Nice, le parti Les Républicains doit désormais se focaliser sur les prochaines échéances électorales : "Nous avons plus à nous concentrer désormais sur le cap de 2017 pour présenter de vraies réformes et montrer aux Français que, contrairement aux conservateurs de tout bord qui sont à gauche, nous sommes de vrais réformateurs et nous aurons de vraies réformes à présenter aux Français ."

Rappelant que le projet de loi travail retournait une nouvelle fois au Sénat, où la droite est majoritaire, à partir du 18 juillet, Christian Estrosi a souligné que les élus LR saisiraient cette occasion pour montrer les prémices du programme de la droite pour 2017. "Le meilleur travail que nous pouvons faire, c'est celui fait par nos sénateurs. Le gouvernement a souhaité revenir sur le texte tel qu'il a été adopté par le Sénat, mais nous allons travailler à nouveau et en même temps que nous faisons ce travail, c'est le cap pour 2017 que nous proposons. Mais vous verrez que pour la troisième fois, le gouvernement utilisera le 49-3 ", a prédit Christian Estrosi.

"Une limitation du cumul [des mandats] dans le temps " avec pas "plus de deux " de chaque

Nicolas Sarkozy "a raison " de vouloir revenir sur le non cumul des mandats, a affirmé Christian Estrosi. Le président Les Républicains de la région Paca a proposé de son côté, plutôt qu'un non-cumul des mandats, une limitation à deux mandats dans le temps, quelle que soit la fonction politique occupée. "Je suis pour une limitation du cumul dans le temps. Je propose qu'on ne puisse pas exécuter plus de deux mandats de maire, de député, de sénateur et de président de région ", a affirmé Christian Estrosi.

L'ancien maire de Nice a plaidé pour le cumul des mandats, qui permet, selon lui d'améliorer la vie des citoyens : "Cumuler deux mandats, ce qui ne veut pas dire cumuler des indemnités, c'est permettre à nos concitoyens d'avoir des maires, des présidents d'exécutif qui défendent la politique du logement, du transport, de l'aménagement du territoire, de l'économie au quotidien ."

Mosquée/Nice : les représentants d'"un islam respectueux de la République ne se reconnaissent pas dans ce lieu de culte "

"L'histoire est loin d'être finie ", a prévenu le président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), Christian Estrosi, quelques jours après l'autorisation d'ouverture accordée par le préfet à la mosquée En Nour. L'ancien maire de Nice, et désormais premier adjoint, est opposé à l'ouverture de ce lieu de culte depuis près de 15 ans car il estimé que ce "n'est pas une mosquée représentative de l'islam de la République française ".

Christian Estrosi a expliqué qu'il recevrait mercredi soir, comme chaque année à l'occasion de l'Aïd El-Fitr [la fête qui marque la fin du ramadan-ndlr], "les imams du département des Alpes-Maritimes qui se reconnaissent dans l'islam de la République française ". "Tous ceux que je rencontre ce soir, et qui représentent 90 à 95% de tous ceux qui pratiquent un islam apaisé et respectueux de la République ne se reconnaissent pas dans ce lieu de culte ", a assuré Christian Estrosi.

"Est-ce qu'on peut accepter sur le sol de la République française que la pratique d'un culte soit financé par une puissance étrangère et pas n'importe laquelle, par une puissance étrangère qui prône la charia ? ", s'est interrogé Christian Estrosi, indiquant qu'elle était "une propriété du ministre des cultes d'Arabie saoudite ".

L'ancien maire de Nice a assuré que l'"histoire n'est pas terminée ", rappelant que l'autorisation accordée par le tribunal administratif était "provisoire " et que la ville de Nice avait engagé une procédure "sur le fond ."

Primaire de la droite : "Je me déterminerai à la fin de l'été "

Christian Estrosi a refusé de se prononcer en faveur d'un des candidats à la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle de 2017. "Je me déterminerai à la fin de l'été. Je suis président de la commission nationale d'investiture, j'ai un devoir d'indépendance, de neutralité et de rester au-dessus de la mêlée. J'ai le devoir de n'être engagé auprès de personne ", a expliqué l'ancien maire de Nice. Quel que soit son choix, "il n'y aura pas d'homme providentiel en 2017 ", a-t-il ajouté.

Christian Estrosi a toutefois rendu hommage à Nicolas Sarkozy pour avoir "remonté une formation politique qui était réduite à néant et sans laquelle aucun d'entre nous ne serait capable de proposer un avenir aux Français en 2017 ".

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