Derniers meetings de campagne avant la primaire PS
Alors qu'à Toulouse tout le monde pouvait s'attendre à un feu d'artifice pour le favori des sondages, un beau meeting de fin de campagne et de vainqueur annoncé…et bien, rien du tout. Devant 3.000 personnes tout au plus, le dernier grand oral de François Hollande avant le vote de dimanche a commencé sur scène par une imitation de George Marchais par le chansonnier des années 70 Pierre Douglas... C'est pas l'euphorie dans la salle. Pendant ce temps-là au Bataclan à Paris, chez Ségolène Royal, les groupies sont là, les écharpes rouges distribuées à l'entrée autour du cou, et on danse sur du Stromaé avec un refrain qui est devenu : "Alors on vote". Non loin de là, au gymnase Japy, devant 2000 personnes, c'est le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui chauffe la salle, avec deux mots en boucle : "le courage" et "la détermination"... de Martine Aubry bien sûr.
Passées les introductions, les candidats se sont tous projetés dans 7 mois, en mai 2012. Chacun à leur façon. A Toulouse, il y avait sur scène le tout nouveau président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel. Ce qui a inspiré une blague à François Hollande, au moment de saluer son ami : "Admiration parce qu'il est le deuxième personnage de l'Etat. Et terreur parce que si un jour... et qu'il m'arrivait malheur... ce serait Jean-Pierre", a lancé celui qui se voit déjà à l'Elysée. A Japy, Martine Aubry a aussi fait dans la petite blague."Il ne faut pas avoir peur du débat du second tour. Moi j'attends déjà avec gourmandise le débat contre Nicolas Sarkozy, et là aussi il faut du caractère", a-t-elle plaisanté, un brin ironique. Du caractère, c'est ce qu'il manquerait à François Hollande bien sûr. Au Bataclan, Ségolène Royal aussi s'est projeté en 2012. "Je veux être un chef d'Etat équitable et qui protège [...] Je mettrai fin à cette longue nuit du Fouquet's", promet la présidente de Poitou-Charentes.
Et toujours aucune attaque entre les candidats... ou si peu. Martine Aubry quand même : "Nous ne combattrons pas une droite dure avec une gauche molle. Il faut savoir où nous allons", a lancé la maire de Lille. Pas de réponse à Toulouse, mais une injonction de François Hollande : "Dimanche, il faudra faire un choix clair net. il faut donner une indication dès le premier tour. je vous fais confiance", a dit le député de Corrèze. Autrement dit, confirmez les sondages. Le dernier en date - Opinionway pour le Figaro - confirme l'écart. Sur un électorat toujours aussi difficile à cerner, 43% des intentions de vote pour Hollande, 28 % pour Aubry, 11 % pour Royal et 11 % pour Montebourg, 6 % pour Valls et toujours 1% pour Baylet…
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.