Déchéance : Dati préfère "une loi" à l'inscription dans la Constitution
Invitée de France Info ce lundi, l'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati s'est prononcée sur le projet de déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français condamnés pour terrorisme. Jugeant le débat "légitime" , l'eurodéputée Les Républicains (LR) s'est toutefois interrogée sur l'opportunité d'inscrire dans la Constitution .
"La peine s'adresse à des individus en fonction d'une origine même très lointaine ou en fonction d'un pays avec lequel on aurait un lien, même si on a jamais connu le pays."
La maire du 7e arrondissement de Paris s'est déclarée défavorable à "l'inscription d'un principe discriminant dans la Constitution, puisque même la peine de mort n'y était pas inscrite". Rachida Dati a dit préférer une loi, taclant au passage "Manuel Valls, qui n'y connait rien au droit et qui a mal conseillé François Hollande", ajoutant que le chef de l'Etat "a été mal conseillé ou non conseillé par sa ministre de la Justice"."
"Est-ce que l'association de malfaiteurs et la radicalisation feront partie du texte " se demande la députée européenne qui plaide en faveur d'"une loi pour cibler les individus et le champ d'application" . Une loi dit-elle qu'elle "voterait ".
Par ailleurs, interrogée sur la déradicalisation, l'ancienne ministre de la Justice a appelé à renforcer l'arsenal de mesures pour éviter "la contamination" .
"Bonjour monsieur, venez vous déradicaliser" : les mesures mises en place pas assez efficaces pour @datirachida https://t.co/OgC9SlzBsh
— France Info (@franceinfo) January 4, 2016
"Il faut" dit-elle "construire des places de prison et créer des centres de déradicalisation".
"Aujourd'hui, ça n'existe pas. Oui, et c'est quoi ? C'est l'adhésion ? Il faut que ce soit contraint "
Ce dossier, selon Rachida Dati, doit être placé "sous la responsabilité de la Justice" , puisqu'il y a "des aspects de liberté individuelle" .
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