Débat de la primaire PS : un peu mou et pas de Masterchef au final
Compassé, guindé, amidonné diront certains. Préparé, argumenté, symbole de l'unité pour gagner diront les autres.
Les 6 candidats à la primaire ont en tout cas fait assaut d'amabilités genre "François a raison", "Manuel vient de le dire", "Arnaud a raison".
C'est un peu "bienvenue au pays des bisounours". Les socialistes ne voulaient surtout pas afficher des divisions dévastatrices pour leur électorat et qui auraient fait le bonheur de la majorité. Pas de guerre ouverte donc mais quelques escarmouches tout de même entre Aubry et Hollande, sur DSK, la gestion des déficits ou encore le nucléaire. Quand Martine Aubry espère "descendre à une part du nucléaire plus bas que 50% en 2025", François Hollande croit lui dire "nous sommes tous d'accord" ; "nous ne sommes pas d'accord !" rétorque Martine Aubry sur un ton sec.
C'est bien la seule animation en fin de d'émission. De quoi réveiller les téléspectateurs assoupis. Le débat a duré 3 heures au total. Une soirée télé qui, sans surprise, n'a pas enthousiasmé l'UMP, la palme de la vacherie revenant à Christian Jacob, le chef de file des députés qui a vu "un spectacle désolant, une triste succession de monologues sans relief".
L'agenda politique du week-end : deux rendez-vous
La fête de l'Humanité où le Front de gauche lancera son programme pour 2012.
La dernière université d'été de la rentrée : celle du Modem, de François Bayrou, qui a un peu disparu des écrans radars au profit de la bataille Borloo-Morin. Mais pour Yann Wehrling, le porte-parole du parti, le Modem n'est pas mort, il bouge encore, car pour lui François Bayrou, c'est "celui qui a tiré la sonnette d'alarme depuis des années sur la question de la dette, qui a des solutions assez claires et nettes sur la question des déficits publics".
François Bayrou a eu raison avant tout le monde donc. Et il sera à nouveau candidat. Ses proches n'en doutent pas, quitte à s'allier avec Dominique de Villepin, tout juste blanchi en appel dans l'affaire Clearstream. Marielle de Sarnez, la numéro 2 du Modem explique que "nous avons pris toute un indépendance vis à vis de Nicolas Sarkozy depuis le début [...] visiblement, il peut y avoir des convergences"
_ Tout ça est bien, c'est aussi ce qui se dit Nicolas Sarkozy qui voit plutôt d'un bon œil ce rapprochement Bayrou-Villepin... Un ticket chic pour une stratégie choc : contrer la candidature de Jean-Louis Borloo.
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