François Fillon a, par exemple, sa propre lecture de l'avenir. Le candidat à la présidence de l'UMP joue clairement l'alternance en pariant sur une défaite de la gauche aux prochaines élections présidentielles, affaiblie par un contexte de crise sociale et économique : "Dans les cinq ans qui viennent, François Hollande ne pourra pas espérer rassembler une large majorité ".Du coté du Front de gauche, le secrétairenational du parti communiste Pierre Laurent envisage lui aussi l'avenir : à court terme, il explique qu'il faut travailler dans les conditions politiquesactuelles pour obtenir des changements immédiats, mais à long terme, il espèremettre en place une majorité alternative, en modifiant le rapport de force,pour tenter une rupture progressive avec les politiques d'austérité.Moins direct, Jean-Louis Borloo, vient, lui,d'annoncer qu'il créait un nouveau rassemblement des centres : l'UDI. Ilrefuse de dire qu'il parie sur l'effondrement de François Hollande, mais sonmessage est clair : ne miser sur l'échec de personne...tout en se préparantà gouverner.Autant de déclarations qui interviennentalors que le traité européen de discipline budgétaire, qui sera soumis auxparlementaires début octobre, est présenté ce matin en conseil des ministres.Un texte qui divise à gauche dans l'hémicycle : le Front de gauche ledénonce, les députés écologistes sont divisés sur la question, et entre 20 et30 députés socialistes pourraient s'y opposer.Dans ce contexte, Bruno Le Roux appelle lesmembres de la majorité à serrer les rangs derrière François Hollande. Le porteparole du PS dénonce ceux qui font perdre de la force au groupe majoritaire :pour lui, François Hollande considère qu'il a besoin du soutien de toute samajorité : " Ce n'est pas un débat pour ou contre un traité, maisun débat de soutien ou non au président de la République". Ce mercredi, à l'issue du conseil desministres, Jean-Marc Ayrault doit s'entretenir avec le ministre de l'économie, PierreMoscovici, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, et BernardCazeneuve, le ministre délégué aux affaires européennes : une manièred'expliquer ce traité, et au delà, ses enjeux.****