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Thierry Beaudet (Groupe VYV) : "Nos mutuelles vont mettre en commun des moyens nouveaux"

Thierry Beaudet, président du Groupe VYV, était l'invité de "L'interview éco", mercredi sur franceinfo, pour évoquer la création de ce nouvel ensemble réunissant les mutuelles MGEN, Istya et Harmonie.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Thierry Beaudet, président du Groupe VYV, le 13 septembre 2017 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le nouveau Groupe VYV, réunissant notamment les mutuelles Mgen, Istya et Harmonie, a été créé, mercredi 13 septembre, devenant le premier groupe de protection sociale mutualiste en France. 10 millions de personnes seront couvertes par le groupe. Invité de franceinfo mercredi soir, Thierry Beaudet, président du groupe Istya, président du Groupe VYV et président de Fédération nationale de la Mutualité française, assure que ce nouvel ensemble "n'aura pas d'impact sur les cotisations", mais permettra de "développer des services nouveaux" au bénéfice des adhérents et des professionnels de santé.

franceinfo : En couvrant 10 millions de personnes en France, le nouveau groupe va-t-il écraser le marché ?

Thierry Beaudet : Nous ne voulons pas écraser le marché de la santé. Nous voulons renforcer notre impact au service de nos adhérents. Tout l'enjeu est de gagner en taille sans perdre en proximité. Les différentes mutuelles vont garder leurs noms. La mutualité rime avec proximité. Les mutuelles vont conserver le lien à l'adhérent, mais elles vont mettre en commun des moyens nouveaux qui vont permettre d'investir, de renforcer, de développer des services pour répondre à la désertification médicale, et aux modifications des comportements et des usages. La mobilité est un exemple concret qui montre que les investissements en commun vont permettre à chacune de nos mutuelles de développer des services nouveaux.

Est-ce que ce nouvel ensemble de mutuelles va faire augmenter les tarifs ?

Cela ne pousse pas les tarifs à la hausse ou à la baisse. Ce qui pousse les tarifs, ce sont les décisions du gouvernement et du Parlement. Quand il y a augmentation des cotisations, cela résulte de la dérive naturelle des dépenses de santé, liées par exemple au vieillissement. Cela résulte aussi des transferts de l'assurance maladie obligatoire, de la sécu vers les complémentaires. Mais, la création du Groupe n'aura pas d'impact sur les cotisations.

Comment assurer le remboursement intégral, d'ici 2022, des soins dentaires et d'optique promis par Emmanuel Macron ?

Il va falloir que l'assurance maladie obligatoire augmente ses remboursements. Les complémentaires devront augmenter leurs tarifs. Mais, ce qu'il faut savoir, quand il y a liberté tarifaire, l'augmentation des remboursements peut avoir un effet d'aubaine et entrainer une augmentation des tarifs. Il faudra agir sur le levier des soins et des prestations, ainsi que trouver les moyens de contractualiser avec les professionnels pour s'accorder sur des tarifs raisonnables.

Est-ce que la liberté des patients va rester ?

La liberté est garantie. Nous sommes dans un système qui garantit aux professionnels de santé la liberté d'installation et de prescription. Il garantit aux adhérents la liberté d'accès aux professionnels de leur choix. C'est ancré dans notre système. Nos concitoyens y sont attachés. Notre responsabilité est de dire aux patients : 'Nous avons passé avec ces professionnels des accords qui nous semblent équilibrés, respectueux de l'économie des professionnels de santé et des cotisations de nos adhérents'.

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