Pour Pierre Gattaz, "il faut que les gens aillent voter dimanche"
Inquiet du Brexit, le président de Business Europe, qui représente le patronat européen, appelle les électeurs à se mobiliser.
À quelques heures des élections européennes, l’économie britannique subit un coup de tonnerre, mercredi 22 mai. British Steel est placé en redressement judiciaire. Le deuxième sidérurgiste du pays accuse le Brexit, et ses conséquences économiques. Invité de L’Interview éco, Pierre Gattaz, président de Business Europe, qui regroupe les organisations patronales européennes, en est persuadé : "Le Brexit est une très mauvaise nouvelle pour l’économie britannique et pour l’Europe. Il ne faut pas déconstruire l’Europe, il faut la construire."
L’ancien président du Medef ajoute : "J’entends des gens qui ne veulent plus investir en Grande-Bretagne. (…) L’économie britannique ne s’écroule pas. Mais attention à ce qui va se passer dans les prochains mois. Je suis très inquiet."
Business Europe appelle les électeurs à voter
Pierre Gattaz appelle les électeurs à aller voter : "Face aux géants chinois et américains, il faut qu’on soit unis et forts".
L’Europe doit porter une vision, un enthousiasme. Elle doit être protectrice, mais elle l’est déjà (…) On a un système de protection social qui fonctionne. Entre l’Etat chinois, très étatiste, et l’Etat américain, très libéral, l’Europe doit se trouver dans un modèle capitaliste, protecteur socialement et protecteur de l’environnement.
Pierre Gattazà franceinfo
Climat : "Les taxes ne sont jamais une bonne solution"
Emmanuel Macron propose de taxer, au niveau européen, les entreprises les plus polluantes. Le chef de l’Etat propose aussi, comme d’autres élus de tous bords dans cette campagne, de créer une taxe carbone aux frontières – d’autres l’appellent barrière écologique ou protectionnisme vert. Le président de Business Europe n’y est pas hostile, "à condition de l’envisager au niveau européen".
Pierre Gattaz considère par ailleurs que "l’Europe a déjà été très vertueuse par rapport aux Chinois et par rapports aux Américains. Ce n’est pas suffisant. Il faut continuer et se donner des objectifs ambitieux mais réalistes, pour ne pas affaiblir des entreprises fragiles comme British Steel, par exemple".
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