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Pour le président de l'UIMM, "l’industrie ne doit pas rester sur les métiers du passé"

Pour Philippe Darmayan, le président de l'UIMM, la fédération de la métallurgie, les technologies nouvelles peuvent assurer l'avenir de l'industrie française.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Philippe Darmayan, président de l'UIMM, invité de franceinfo mardi 8 janvier.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Pour l’industrie, l’année 2019 débute dans l’incertitude. Philippe Darmayan, le président de l’UIMM, la fédération de la métallurgie, le confirme : "La croissance dans le monde est clairement en train de baisser".  

L’industrie française, plus que d’autres, a connu des années terribles. Certaines technologies sont toujours en perte de vitesse. Par exemple, la baisse du diesel pourrait, selon Philippe Darmayan, entraîner la suppression "de 10 000 à 15 000 emplois" en France. Mais des "technologies nouvelles" sont autant de gisements : "Il faut choisir les créneaux qui sont porteurs, et ce n’est pas trop tard : la mobilité commence à changer, le bâtiment va changer avec l’économie verte (…) Il y a plein de choses neuves. Il faut simplement prendre ces opportunités".

Le président de l’UIMM, qui regroupe 42 000 entreprises, perçoit même un "paradoxe" : "En France, les entreprises ne trouvent pas les compétences dont elles ont besoin. Aujourd’hui, dans l’industrie française, une trentaine de milliers de postes ne sont pas pourvus. Même si la croissance baisse, la pyramide des âges fait que nous devons embaucher environ 200 000 personnes par an".  

"Nous travaillons à un accord possible" sur l'Assurance chômage

Les négociations sur la réforme de l’Assurance chômage reprennent mercredi 9 janvier. Au programme, un sujet sensible : la lutte contre la précarité, alors que les contrats courts se sont multipliés ces dernières années. Le chef de l’État brandit la menace d’un "bonus malus". Pour Philippe Darmayan, "le bonus malus est une mauvaise idée s’il est appliqué à toutes les entreprises". Mais le dirigeant patronal n’exclut, pas sur ce sujet, un accord avec les syndicats de salariés : "Il faut traiter les sujets là où ils sont et ne pas prendre le marteau pour écraser l’ensemble de l’industrie française".    

"Une admiration sans borne pour Carlos Ghosn"

Carlos Ghosn pourrait passer encore plusieurs mois en prison, au Japon, dans l’attente de son procès. Peut-il dans ces conditions, rester PDG de Renault ? "Ai-je le droit de dire que j’ai une admiration sans borne pour Carlos Ghosn , en tant qu’industriel ? (…) Je donne droit à la présomption d’innocence". Cette affaire menace-t-elle Renault ? "Je crois que Renault est à l’abri sous une gouvernance bien claire. Il n’y a pas de problème".  

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