Michel Combes (Altice) : "Nous sommes devenus un média global"
Michel Combes, directeur général d'Altice, était l'invité d'Emmanuel Cugny dans "L'interview éco" sur franceinfo, vendredi, pour évoquer la stratégie du groupe ainsi que le changement de logo de SFR en 2018.
Après avoir obtenu les droits de retransmissions des compétitions européennes de football et annoncé une future chaîne dédiée au cinéma et aux séries, l’opérateur téléphonique, SFR, se développe aux États-Unis. La marque au carré rouge sera remplacée définitivement par Altice à partir de l'année prochaine. Michel Combes, directeur général d'Altice, a évoqué, vendredi 26 mai sur franceinfo, cette "étape de la mondialisation" nécessaire pour être plus percutant à l'international.
franceinfo : SFR va disparaitre dans un an et sera remplacé par Altice. Pourquoi un tel bouleversement ?
Michel Combes : C'est l'étape de la convergence, de la mondialisation. Nos frontières s'ouvrent, nos métiers s'enrichissent, il nous semblait nécessaire d'embrasser une nouvelle marque digitale. Elle s'inscrit dans cet univers de toutes ces grandes marques que nous voyons apparaître dans le monde. C'est une étape essentielle. SFR est une marque très forte qui a incarnée les télécommunications pendant des années. Pourtant, aujourd'hui, nous changeons, car nous sommes plus qu'une entreprise française, nous sommes également à l'international, aux États-Unis et dans plusieurs pays européens. Il nous a semblé nécessaire d'incarner cette transformation.
Est-ce que l'emploi sera lourdement impacté ?
Si nous pouvons aujourd'hui changer de marque, c'est que nous avons transformé en profondeur l'entreprise lors des 18 mois qui se sont écoulés. Nous sommes redevenus le numéro 1 des réseaux de télécommunications en France, numéro 1 dans le mobile, en couverture et en débit. Par ailleurs, nous sommes en train de faire évoluer notre expérience client en la digitalisant. Il faut rendre l'entreprise plus agile, plus proche de ses clients.
Pourquoi se développer aux États-Unis ?
Les racines du groupe sont en Europe, mais nous avons décidé il y a 18 mois d'aller aux États-Unis. Nous sommes le premier vrai groupe global de télécommunication, de médias et de publicité à être présent sur les deux continents. On va continuer à investir en Europe et aux États-Unis.
La France et l'Europe ne peuvent pas rester à l'écart de ce grand chambardement numérique.
Altice est endetté à hauteur de 50 milliards d'euros, jusqu'où les banques vont-elles vous suivre ?
Je me réjouis d'avoir acquis les droits du football européen. Je suis convaincu que cela va drainer de nouveaux clients. Cette opération sera très rentable en termes de conquête de nouveaux clients et en termes de fidélisation. L'endettement est un peu le fruit de notre liberté, car c'est soit l'endettement, soit perdre le contrôle du groupe. Notre niveau d'endettement est certes élevé, mais cela reste dans la norme de toutes les entreprises. Si tout devait s'arrêter, nous pourrions rembourser la dette dans les 10 années à venir.
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