Les salaires vont augmenter d’1,5% à 2% cette année, selon l’Association des DRH
Les salaires augmenteront de manière "significative" cette année, selon Jean-Paul Charlez, président de l’Association nationale des directeurs de ressources humaines.
Pour Jean-Paul Charlez, c’est clair : "Les salaires dans les entreprises vont très certainement augmenter de manière assez significative" cette année. Le président de l’ANDRH (Association nationale des directeurs de ressources humaines) se fait plus précis : "Quand une entreprise va bien, on maintient le pouvoir d’achat. On va fixer des augmentations de salaires comprises entre 1,5% et 2%".
Est-ce une réaction au mouvement des "gilets jaunes" ? Pour Jean-Paul Charlez, c’est surtout "l’inflation qui conditionne les augmentations de salaires [...] Depuis 2015, cette inflation redémarre de façon très significative". Le représentant des DRH l’assure : "Les entreprises font ce qu’elles peuvent. On ne peut pas distribuer ce qu’on n’a pas. Mais le dialogue social est très fort".
La prime d’activité a été versée ce mardi 5 février. Destinée à celles et ceux qui ont les plus bas revenus, elle a été augmentée. Mais cette prestation sociale est-elle la bonne réponse ? N’est-ce pas plutôt aux entreprises d’augmenter les salaires ? Selon Jean-Paul Charlez, la prime ne remplace pas le salaire, elle le "complète".
Taxation des contrats courts : la proposition des DRH
Les négociations sur l’Assurance chômage vont reprendre. Syndicats et patronat restent divisés sur la taxation des contrats courts, dont le nombre a explosé ces dernières années. Récemment, le chef de l’État a réitéré son engagement d’imposer un bonus-malus pour pénaliser les entreprises qui abusent de ces contrats et encourager les autres. Pour Jean-Paul Charlez, "les contrats courts sont parfois parfaitement justifiés" mais "certaines entreprises en abusent". Au bonus-malus, le représentant des DRH préfère une autre solution : "un taux de cotisation progressif ou dégressif selon la durée du contrat. C’est tout ce qu’il y a à faire. Pas la peine de parler de ‘bonus-malus’ avec des critères compliqués de calcul. Ce serait plus simple et on arriverait exactement au même résultat".
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