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L'invité éco. Alain Thébault (SeaBubbles) : "L’hydrogène, c’est clairement le pétrole de demain"

Cofondateur des SeaBubbles, les bateaux taxis volants, Alain Thébault a décidé de faire évoluer les machines en chageant le mode de propulsion. Il se tourne  maintenant vers l’hydrogène.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Alain Thébault (le 17 Décembre 2020) (FRANCE INFO / RADIOFRANCE)

Le début de l’aventure remonte à quelques années. Les SeaBubbles, les bateaux taxis qui volent sur l'eau vont avoir un petit frère. Après la propulsion électrique, voici l’hydrogène. Le projet est entré en phase industrielle et compte déjà ses premiers clients, indique Alain Thébault, cofondateur des SeaBubbles et invité éco de franceinfo le jeudi 17 décembre.

"Avec les prototypes électriques qui volaient au départ, on avait un problème d’autonomie, comme sur les voitures électriques. L’avantage c’est qu’il n’y a pas d’émissions de CO², l’inconvénient c’est le temps de charge un peu long, explique le cofondateur des SeaBubbles. Mais le patron de start-up assure qu'"aujourd'hui, on construit des SeaBubbles avec des piles à combustible avec une durée de charge de trois minutes pour une autonomie de plus de trois heures. L’hydrogène est vraiment le pétrole de demain."

Un développement à l'international

Alain Thébault indique que pendant le confinement dix personnes ont été embauchées. Elles sont basées à Annecy au bord du lac. "La difficulté est de produire, poursuit le chef d'entreprise. Nous avons plus de commandes que de capacité de production. Nous venons de boucler une levée de fonds grâce à une famille franco-suisse qui injecte 5 millions d’euros avec un appui de Bpifrance".

"Nous avons des demandes pour trois SeaBubbles à Boston aux États-Unis, nous avons des discussions avec Dubaï Police, nous avons depuis deux jours des demandes au Japon", souligne Alain Thébault. Pourquoi la France n’a pas encore passé commande ? Quelles sont les relations avec le ministère de l’Economie et des Finances ? "Comme je le disais à Bruno Le Maire, je pense qu’il faut passer de la posture aux actes. On parle beaucoup d’hydrogène, on parle de plan… mais la réalité c’est que quand on veut mettre une pile à combustible dans nos SeaBubbles, on ne la trouve pas en France", déplore l'architecte maritime.

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