L'interview éco. Sécurité sociale : "Il faut permettre aux industriels du médicament d'innover"
Patrick Errard, le président du syndicat des entreprises du médicament, était l'invité de Jean Leymarie sur franceinfo lundi 3 octobre. Il est revenu sur les effort demandés au secteur par le gouvernement.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2017 va être présenté en Conseil des ministres mercredi 5 octobre. Il prévoit 1,5 milliard d'économies sur les produits de santé, au travers notamment d'une baisse du prix de certains médicaments. Le gouvernement demande aux entreprises du médicament de faire des efforts. "Cet effort, nous le faisons depuis cinq ans", a répondu sur franceinfo le docteur Patrick Errard, président du syndicat des entreprises du médicament (LEEM), lundi 3 octobre.
"Ce plan de finance fait peser plus de 50% du redressement des comptes sur les industries du médicament, alors que nous représentons 15% des objectifs de l'Assurance-maladie. Cela a pour conséquence de faire perdre l'attractivité de la France sur le plan de l'innovation, a précisé Patrick Errard au micro de Jean Leymarie. C'est un élément qui rend la France moins compétitive sur le plan européen pour investir dans la recherche et le développement sur le territoire français."
Le gouvernement planifie la récession de l’industrie pharmaceutique
Le président du LEEM demande une autre politique de soin : "Il y a une autre façon de gérer les comptes sociaux que la politique du rabot. Il faut faire en sorte que ce système de soin, plus moderne, permette d'accueillir l'innovation. Nous avons des molécules qui vont pouvoir être commercialisées dans les dix ans, qui traitent des maladies incurables : cancer du pancréas, cancer du poumon, mélanome... Ces espoirs fantastiques que représentent les médicaments, il faut les soutenir de façon collective et responsable."
Patrick Errard a également dénoncé une récession économique imposée au secteur du médicament : "C'est ce qui est planifié lorsque l'on impose une croissance à zéro. Il faut laisser un peu de souffle aux industriels du médicament pour permettre à ces innovations d'arriver vite sur le marché."
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