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L'interview éco. Hervé Guillou (DCNS) : "Il faut sécuriser les intérêts stratégiques de la France"

Hervé Guillou, le PDG de DCNS, était l'invité d'Emmanuel Cugny sur franceinfo vendredi 21 octobre. L'occasion d'évoquer la nouvelle frégate dévoilée par le groupe, les chantiers STX et la souveraineté de la France.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Hervé Guillou, le PDG de DCNS, sur franceinfo le 21 octobre 2016 (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

Le salon Euronaval réunissait les acteurs du secteur naval de défense jusqu'au vendredi 21 octobre au parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis). À cette occasion, le groupe DCNS, l’un des acteurs français majeurs dans ce domaine, a dévoilé la maquette de sa future frégate de taille intermédiaire, la "Belharra", un porte-hélicoptères révolutionnaire. 

Chantiers navals STX et souveraineté de la France

Autre actualité de DCNS : les chantiers navals STX de Saint-Nazaire. Mis en vente par leur propriétaire coréen en difficulté, Saint-Nazaire est le seul chantier naval français capable de construire de très gros bateaux depuis la fermeture des chantiers de Brest et la Ciotat, d’où son intérêt stratégique. DCNS a-t-il vocation à prendre une participation majoritaire dans STX ? Selon le PDG Hervé Guillou, invité sur franceinfo vendredi 21 octobre, "la vraie question n’est pas nécessairement un niveau de capital, mais une question de droits. Il faut avoir des accords avec les repreneurs pour sécuriser les intérêts stratégiques de la France en matière de gros navires, dont des porte-avions. Et maîtriser les intérêts stratégiques de DCNS pour l’exportation, afin d’éviter le redémarrage de guerres fratricides à l’export dans le domaine des frégates." 

En ce qui concerne la souveraineté de la France, "la question est liée à la liberté qu’aurait la France à disposer de cet outil indispensable pour ses propres besoins, a répondu Hervé Guillou. Concrètement, l’État doit exposer son opposition à un certain nombre d’actionnaires, si l’on considère qu’ils ne respectent pas les contraintes de souveraineté que nous voudrions pour nous-même. Certains accepteront, d’autres pas. C’est pour cela que des actionnaires européens accepteraient facilement des contraintes de souveraineté française." Et le PDG de DCNS de citer le groupe néerlandais Damen et l’italien Fincantieri, d'éventuels partenaires.

Visionnez l'intégralité de l'interview d'Hervé Guillou au micro d'Emmanuel Cugny


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