La fin de la pandémie mondiale l'an dernier a été marquée par la crise des semi-conducteurs avec une demande beaucoup trop forte pour une offre concentrée en Asie, ce qui a entraîné des ruptures des chaînes d'approvisionnement et des arrêts de production. "Cela va durer", selon le directeur commercial d'Intel, l'allemand Christoph Schell. "Nous sommes en train de discuter avec certaines entreprises pour changer de puces électroniques, passer d'une technologie ancienne à une technologie plus avancée. Justement parce que les capacités sont limitées et que le problème dure."Relocaliser une partie de la production en Europe Intel, comme ses concurrents, est dans une logique de relocalisation des chaînes d'approvisionnement, de l'Asie vers l'Europe. Aujourd'hui seul un site sur la trentaine que compte le géant des puces électroniques, est situé en Europe, à savoir en Irlande. Un deuxième site est prévu en Allemagne. "Le terrain est acheté" confirme Christoph Schell, mardi 17 janvier. "Nous sommes en discussion avec le gouvernement allemand. Car on n'installe pas comme ça un site de production de semi-conducteurs, poursuit le vice-président d'Intel. C'est tout un écosystème qui se crée autour.">>> Pénurie de semi-conducteurs : quels sont les atouts de la France dans cette bataille industrielle mondiale ?Christoph Schell rappelle également qu'un site de R&D est prévu en France, où existent déjà des partenariats universitaires, avec le Centre d'études nucléaires (CEA) de Grenoble. À l'horizon 2030, Intel espère que 50% de la production de semi-conducteurs sera effectuée hors d'Asie, contre 80% aujourd'hui.