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"Il n’y a pas de cagnotte" : Pierre Moscovici met en garde contre les mesures électoralistes

Pierre Moscovici, commissaire européen en ancien ministre français de l'Economie, est l'invité de France Info. Il met le gouvernement français en garde sur ses marges de manœuvre budgétaires.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"Il n'y a pas de cagnotte, et il serait imprudent de déduire du fait que les finances publiques se sont améliorées, le fait que l'on peut faire tout et n'importe quoi" a mis en garde Pierre Moscovici, commissaire européen en ancien ministre français de l'Economie, sur France Info ce vendredi. Il a ajouté que "telle n'est pas, comme je la comprends, la démarche du président et du gouvernement."

Interrogé sur les mesures de revalorisations des primes des enseignants du primaire ou des bourses étudiantes, à un an des élections présidentielles, Pierre Moscovici a tenu à rappeller les obligations européennes du pacte budgétaire: "La France doit passer au-dessous de 3% de déficit en 2017. C'est parfaitement jouable, à condition que le budget 2017 soit sérieux, et que ces dépenses supplémentaires soient gagées par des économies ou par un surcroît de recettes". 

Le commissaire européen a  confirmé la prévisions de croissance à 1,3% pour la France cette année. "Je n'exclue pas que nous soyons légèrement au-dessus dans la mesure où le premier trimestre dans la zone euro en général et en France, a été un peu meilleur que prévu" a-t'il précisé. "Pour autant ça reste encore lent, ça a besoin d'être confirmé dans la durée, et c'est pour ça que la réforme ne peut pas être interrompue, d'ici 2017 et après 2017. Après, aux Français de décider qui les fait et quelles réformes".

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