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Gregory Trebaol (Easybike) : "Les ventes de vélos électriques augmentent de 30% ou 40% cette année"

Grégory Trebaol, fondateur d'Easybike, était l'invité de Jean Leymarie mercredi sur franceinfo. Il est revenu sur l'engouement des français pour les vélos électriques.   

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Grégory Trebaol, fondateur d'Easybike, invité de l'interview éco le 19 septembre 2018 sur franceinfo (FRANCEINFO)

Le gouvernement a présenté vendredi 14 septembre son plan vélo, pour faire en sorte que la part des déplacements effectués en vélo passe de 3 à 9%.

Grégory Trebaol, fondateur d'Easybike, a rappelé mercredi 19 septembre sur franceinfo que les français font preuve d'un véritable engouement pour le vélo, et notamment le vélo électrique.

franceinfo : L'an dernier, dans votre secteur, les ventes ont doublé. 255 000 vélos électriques vendus en France en 2017. Comment l'expliquez vous ?

Grégory Trebaol : La première explication est la progression du marché et l'engouement pour ce type de déplacements. L'autre phénomène a été d'abord l'annonce de la prime d'État à l'équipement annoncée en février 2017 par la ministre Ségolène Royal, mais aussi la fin de cette prime qui a dopé les ventes en fin d'année.   

Est-ce que les ventes ont quand même continué à augmenter malgré l'arrêt de cette prime ?

Effectivement, ça augmente, mais un peu moins. Malgré tout, on sera toujours entre 30 et 40% de croissance pour 2018. C'est énorme, mais c'est surtout un ratrappage par rapport à nos voisins européens. 

Combien faut-il dépenser aujourd'hui pour un vélo électrique ?

Le prix moyen en France est aux alentours de 1300 euros, avec des premiers prix autour de 1000 euros et des prix en distribution traditionnelle autour de 2500 euros, mais ce ne sont pas les mêmes vélos.

Où fabriquez-vous vos vélos ?

Nous avons rapatrié notre production depuis 2014 à Saint-Lô, en Normandie. Auparavant, la majorité était assemblée en Asie, mais depuis le mois de juillet 2018, ils sont tous fabriqués et assemblés en France. De toute façon, nous n'étions plus en mesure de les fabriquer et de les assembler en Asie avec les nouvelles taxes anti-dumping mises en place par l'Union européenne.

Justement, les vélos électriques chinois ont inondé le marché européen pendant des années, mais depuis le mois de juillet 2018, l'Union européenne taxe ces importations. Est-ce que c'est une aide pour vous ? 

On voit la différence et nous avons été dans les premiers à bénéficier de ce dispositif puisque depuis le mois d'août, nous avons commencé à fabriquer des vélos pour un client qui était jusqu'alors en Asie, et qui exportait en Allemagne. Il faut dire qu'avant, un vélo importé de Chine était taxé à 6%. Depuis le 17 juillet 2018, cette taxe varie de 42 à 84%.

Est-ce que la fabrication de vélo électrique est un secteur qui embauche ?

On embauche régulièrement et il va nous falloir encore embaucher car nous allons doubler notre production en 2019. 

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