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Faillites d'entreprises : "On ne voit se profiler aucun tsunami", selon la représentante des tribunaux de commerce

Sonia Arrouas, présidente de la conférence générale des juges consulaires, alerte néanmoins sur la persistance des entreprises "zombies" - jusqu'à 15%. Elle demande aux banques de "faire le ménage". 

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Sonia Arrouas, représentante des tribunaux de commerce, invitée éco du mercredi 1er juillet (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

L’économie a-t-elle vraiment redémarré ? "Ça va bien", répond Sonia Arrouas, la représentante des tribunaux de commerce, invitée éco de franceinfo. La présidente de la Conférence générale des juges consulaires l’assure : "On ne voit se profiler aucun tsunami".  

L’an dernier, selon la Banque de France, le nombre de défaillances d’entreprises a chuté de 39%. Selon Sonia Arrouas, cette tendance se confirme : "On a très peu d’affaires". Mais est-ce que l’arrêt des aides publiques ne va pas entrainer mécaniquement une hausse des faillites ? "On n’est pas inquiet", répond la présidente du tribunal de commerce d’Evry, qui compte sur les mesures d’accompagnement annoncées en juin pour "lisser" le nombre de défaillances.

Jusqu’à 15% d’entreprises « zombies »  

Certaines entreprises n’ont tenu que grâce aux aides publiques. Elles sont parfois appelées « entreprises zombies". "On en a plus en France que dans les autres pays d’Europe", confirme Sonia Arrouas, qui estime que la France est montée à "10% ou 15% d’entreprises zombies".  

La représentante des tribunaux de commerce demande aux banques de « faire le ménage », car ces situations peuvent entraîner, selon elles, "des redressements ou des liquidations judiciaires de fournisseurs" : "Il faut éliminer les entreprises zombies mais ce n’est pas à nous de le faire".  

Un appel à la prévention  

Sonia Arrouas alerte les entreprises qui rencontrent des difficultés : "Les chefs d’entreprise n’arrivent pas à comprendre l’intérêt, pour eux, de la prévention". Elle appelle ceux qui commencent à rencontrer des difficultés à agir sans attendre : "Allez voir les présidents de tribunaux, allez voir l’Urssaf, n’hésitez pas à contacter le trésor public, la Banque de France…

"Tout est ouvert pour les chefs d’entreprise", insiste la représentante des tribunaux de commerce.

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