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Dépendance : le Synerpa, syndicat des maisons de retraite privées, salue un rapport "courageux"

A la fin de l'année, une loi sur la dépendance sera présentée. Pour Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, qui représente les maisons de retraite, les mesures envisagées vont dans le bon sens.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, était l'invité de franceinfo jeudi 28 mars.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Comment vieillir dans de bonnes conditions ? La question va être de plus en plus aigüe. En 2050, les personnes âgées dépendantes seront deux fois plus nombreuses qu’aujourd’hui. Leur prise en charge suppose des moyens importants.

Une dépense publique en hausse

Avant la fin de l’année, le gouvernement présentera une loi sur la dépendance. Il va s’appuyer sur le rapport Libault, qu’il vient de recevoir. Ce rapport préconise d’augmenter de 35% la dépense publique en faveur du grand âge. Cela représenterait environ neuf milliards de plus, chaque année, à l’horizon 2030.  

Florence Arnaiz-Maumé est déléguée générale du Synerpa, qui représente les maisons de retraite privée. Elle accueille positivement les mesures proposées par le rapport Libault. Suffiront-elles à améliorer la qualité de la prise en charge dans les maisons de retraite ? "Evidemment, des choses se passent mal", concède la représentante du secteur, "mais il y a 7000 Ehpad en France, près de 700 000 personnes hébergées, et dans la grande majorité des cas, tout se passe parfaitement bien, et de mieux en mieux".  

6 salariés pour 10 résidents

Pourquoi y a-t-il encore trop peu de personnel dans les établissements ? "En moyenne, pour un Ehpad de 100 lits, on a 60 salariés. Sur ces 60 salariés, nous avons en moyenne 30 soignants, alors que la moyenne est plutôt de 35 ou 40 soignants. Le rapport Libault propose une hausse de 25% du personnel soignant. C’est exactement ce qu’il nous faudrait".  

Pour attirer des salariés dans le secteur, il faut à la fois mieux les payer et mieux les former, selon Florence Arnaiz-Maumé. La représentante des maisons de retraite privées insiste : "Il faut encourager nos jeunes à aller vers ces métiers qui ne connaîtront pas la crise".  

Les maisons de retraite coûtent cher, souvent plusieurs milliers d’euros par mois. Une fois les aides versées, le cas échéant, les résidents ou leurs familles doivent encore payer, en moyenne, près de 2 000 euros.

Aujourd’hui, les populations qui ont des ressources de moins de 1000 euros sont très bien aidées, car notre dispositif d’aide sociale est très performant (…) Mais la classe moyenne n’est quasiment pas aidée !

Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa

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Le rapport Libault propose de créer une nouvelle prestation pour ceux qui ont de faibles ressources. Une mesure positive, selon Florence Arnaiz-Maumé, qui dit "oui à une aide à l’hébergement, dirigée en fonction des ressources des personnes. On parle d’une aide de 300 euros, pour des revenus de 1000 à 1600 euros. Cette aide serait dégressive au-delà. Ça peut commencer à être conséquent".

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